Premire partie: Exploration
Chapitre 1: Dcouverte
Sous-chapitre 1: Fume noire
Lundiaprs-midi:
Ulrich esquiva le tir du mgatank, en se jetant de cot. Le tir le frla, son bruit couvrant le cri de surprise de Yumi. Il se releva promptement.
- Ulrich attention, hurla la voie de Jrmie rsonnant de manire trange sur lyoko, la mer numrique est juste derrire toi!
- Triplicata, cria Ulrich d'un ton imible, comme seule rponse au vacarme des tirs et des cris.
Depuis les crans du laboratoire de l'usine, Jrmie suivait nerveusement l'affrontement, qui se droulait sur le territoire fort. Il poussa un soupir de soulagement en voyant Ulrich utilisait son triplicata, qui lui redonnait une certaine protection face aux tirs meurtrier du mgatank.
- Attention, Ulrich! Prvint nanmoins Jrmie. Tu as encore 80 points de vie! Un tir ne te dvirtualisera pas, mais t'enverra dans la mer numrique.
Sur le territoire fort, Yumi et Aelita suivait le combat, sans y prendre part. Pendant que Odd et Ulrich faisaient diversion, elles devaient faire un dtour, pour gagner la tour active, sans se faire reprer, par les gardiens que Xana avait envoys, dfendre la tour. Yumi s'arrta avec Aelita couvert d'un tronc d'arbre gant, prsentant un pige. Les deux filles jetrent un coup d'œil attentif, au duel qui se poursuivait.
Yumi observa minutieusement, mais rapidement le champ de bataille. Le terrain praticable autour de la tour tait extrmement large et moyennement bois. Ce qui tait peu habituel, dans le territoire fort, plutt compos de sentiers troits et longs, o les arbres taient lgions. Mais au moins aujourd'hui, Ulrich et Odd avaient un espace de manœuvre consquent. Quand le regard de Yumi s'arrta sur son ami en difficult, son visage se crispa. Ce vaste terrain n'avait pas empch Ulrich de se faire repousser et adosser au vide numrique.
Celui-ci sourit, le mgatank s'tait ouvert, mais pivotait de droite gauche contemplant les trois adversaires, qui lui faisaient face. Visiblement dconcert, il hsitait tirer.
- Parfait! Murmurrent satisfaits les jeunes samouras, devant l'absence de raction de leur ennemi.
Les trois Ulrich s'lancrent en courant, attaquant les premiers. Du moins, c'est ce qu'ils croyaient, car un cri retentit, les surprenant et les stoppant net dans leur lan.
- Bien, flche laser!! Hurla Odd en faisant un bon prodigieux en l'air et en ouvrant le feu.
Le mgatank se referma immdiatement. La flchette d'Odd termina sa course sur la carapace blinde de la cible. Celle-ci se rouvrant sur le champ, tira. Odd l'air un instant dsempar, se rceptionna superbement, au moment mme o le tir du mgatank, lui percutait violemment la figure. Il fut projet en arrire, en se dvertualisant.
- Pas bien, game over! Dit-il, avant de disparatre du monde virtuel.
Pendant, que la bataille se poursuivait sur lyoko, au collge Kadic, la vie suivait son cours. En cette fin de lundi aprs midi, certains lves avaient dj finis leurs cours, pour les autres, la dernire heure commenait.
Dans un couloir du premier tage du btiment de chimie, un jeune garon marchait plonger dans ses penses. Hiroki Ishiyama, le frre cadet de Yumi, avanait sans savoir qu'en ce moment sa sœur, tait en train de se battre, dans un monde qui lui tait compltement inconnu.
Pour l'instant, il marchait se souciant peu des dernires exclamations, qui marquaient habituellement la sortie de 16h00. Lui tait rest, pour parler un peu avec madame Hertz, sa professeur de physique - chimie. Il lui avait demand, quelques dernires prcisions sur son cours. D'ordinaire, il se htait de partir, une fois le cours achev. Mais cette semaine, la proximit des contrles et la pression de son pre, qui aimerait que son fils obtienne des rsultats dignes de ceux de sa sœur, obligeaient le garon mettre plus de srieux, dans son travail scolaire.
Les derniers lves qui avaient la malchance d'avoir un ultime cours de 16h00 17h00, finissaient de rentrer dans les salles, alors que ceux ayant termins leur journe avaient pour la plupart vids les lieux. Hiroki marchait dans le couloir dsert et dsormais silencieux, essayant de bien se souvenir, de ce que Madame Hertz venait de lui expliquer. Plong dans ses penses, il n'avait pas vu que la lampe sous laquelle il ait, clignotait trangement.
Xana observait le jeune garon. Il le vit ait seul, l'occasion tait idale. Un spectre noir sortit lentement de la lampe, avant d'y rentrer prcipitamment. La voie d'une femme avait retentit dans le couloir.
- Hiroki, attend! Cria cette voie, que le garon identifia comme celle du professeur, qu'il venait de quitter.
Madame Hertz s'avana rapidement vers lui, un cahier la main. Elle s'arrta devant lui et lui tendit le cahier.
- C'est le cahier d'Aurlie Latris, elle l'a oubli dans la salle. Dit-elle. Tu la connais non?
- Oui, un peu, se contenta de rpondre Hiroki.
En effet, ils se connaissaient, mais ils taient loin de s'apprcier. Cependant madame Hertz semblait ignorer ce dtail.
- Elle est externe, comme toi et n'habite pas loin du collge. Tu pourrais aller lui rendre, s'il te plat? Demanda immdiatement madame Hertz, sur un ton qui s'apparentait plutt un ordre.
L'ide d'allait voir, Aurlie ne l'enchantait gure, mais il ne voulait pas dplaire son professeur, la veille d'un contrle.
- Je ne sais pas, o elle habite. Rpondit-il, de manire innocente. En plus c'tait vrai et cela lui permettrait d'esquiver ce travail.
- Elle habite, au 33 rue du marchal Juin, rpondit aussitt, madame Hertz avec un grand sourire. Je le sais, j'avais parl de a avec elle, lors du dernier conseil de classe.
- Trs bien, je vais aller, lui redonner, dit finalement Hiroki, en tentant d'y mettre de l'enthousiasme.
- Je te remercie. Bon vendredi et rvise bien pour le contrle. Tu as besoin de remonter ta moyenne en physique, dit le professeur d'un ton catgorique, en retournant en direction de la salle qu'elle avait quitte, il y a quelques instants.
Hiroki reprit sa marche sous le regard de Xana. Ce dernier avait dj calcul sa nouvelle attaque et il se devait d'agir vite, car il avait sentit sur lyoko que son mgatank avait limin Odd, mais n'avait pas repr ni Yumi, ni Aelita. Prvoyant que madame Hertz retournerait vers sa salle, reprendre ses affaires et que Hiroki poursuivrait son chemin en sens inverse, il avait prpar son embuscade. Il vit comme prvu, le jeune garon ait devant une salle de physique, dont la porte avait t laisse grande ouverte. Plusieurs appareils lectriques taient prsents, juste cot de l'entre et ils taient branchs. Le spectre de Xana sortit de l'un d'eux et guetta le age du petit frre de Yumi.
Ulrich voyant Odd se faire abattre repartit l'attaque, esprant frapper le mgatank avant qu'il ne se referme. Il allait l'atteindre quand une vole de lasers abattit un de ses doubles et fora les deux autres stopper leur avance. Furieux, ils relevrent la tte et virent trois frolions s en formation au dessus d'eux. Le mgatank s'tait referm. Les deux Ulrich restant se prparrent l'affronter, mais celui-ci rompant le combat, se retira rapidement vers la tour. Les Ulrich dconcerts virent aussi, que les frolions ne revenaient pas la charge. Ils comprirent, quand Jrmie hurla un ordre leur attention.
- Ulrich, fait quelque chose, Xana a repr les filles!!
Il n'en fallait pas plus, pour que ceux-ci se lancent la poursuite du mgatank, en esprant que Yumi pourrait facilement se dbarrasser des frolions, contre lesquels ses sabres ne seraient que peu efficaces.
Yumi avait repr le danger, avant mme que Jrmie le signale. Elle et Aelita taient arrivs proximit de la tour, mais elles virent que les frolions se lanaient leur poursuite, alors que le mgatank fonait vers la tour, pour leur en interdire l'entre. Elles se mirent l'abri derrire un arbre et attendirent le choc de l'attaque des frolions. Ceux-ci plongrent et ouvrirent le feu. Aucun tir n'atteint les filles, bien abrits. Mais seulement deux frolions avaient attaqus, alors que le dernier contournait l'arbre pour les prendre revers. Il se prit juste un ventail de Yumi, qui ne s'tait pas laiss surprendre, elle. En mme temps, elle avait envoy son second ventail, en direction des deux autres. Mais, d'un tir de laser bien plac, l'un d'eux dvia l'attaque, envoyant l'ventail se perdre bien loin dans la mer numrique. Yumi touffa une exclamation de rage et tendit la main, pour rattraper l'ventail qu'elle avait lanc contre le premier des insectes de Xana. Mais, l'un des second frolions tira sur l'ventail l'empchant de revenir entre les mains de sa propritaire, qui tait dsormais dsarme.
Au mme moment le mgatank voyant Ulrich le chargeait, tira et atteignit sa cible, mais il avait perdu de vue le dernier Ulrich. Celui-ci n'avait pas fonc vers le mgatank, mais avait jug prfrable de porter secours aux filles, en attaquant par surprise les frolions. Voyant l'ventail de Yumi dviait de sa route, pour venir en sa direction, il le bloqua d'un coup de sabre, l'attrapa dans sa main gauche, fona vers les insectes volants de Xana et d'un bon prodigieux dtruisit par surprise, le premier frolion et envoyant l'ventail sur le second le dtruisit galement la surprise gnrale, y compris la sienne. Ulrich se rceptionna au sol, content de ce succs et s'attendait voir Yumi le flicitait, mais il la vit lui dsigne catastropher, quelque chose derrire lui.
- Ulrich! Attention! Hurlrent en chœur Yumi et Aelita.
- Le mgatank! Lui cria Jrmie.
Le jeune homme n'eut mme pas le temps de se retourner. Il se prit un tir puissant en plein dans le dos, qui l'envoya voler aux pieds de Yumi.
- Ulrich, 30 points de vie! Aelita, 100 points de vie! Yumi, 100 points de vie! Faites attention! Cria Jrmie dans son micro. Sa voie trahissait son angoisse.
Alors, qu'Aelita se penchait sur Ulrich. Yumi s'lana en direction de son ventail qui avait dtruit le frolion, pour terminer sa course ficher dans un arbre. D'une pirouette adroite, elle esquiva un nouveau tir du mgatank. Celui-ci continua sur sa trajectoire, en direction des deux autres lyokoguerriers, pour tre stopp par le sabre du samoura, qui semblait particulirement furieux.
- Tu ne m'auras pas, deux fois! Hurla t'il en faisant barrage au tir, qui nanmoins le fit reculer.
Le mgatank arrta son tir et eut juste le temps de voir, un ventail meurtrier arrivait, sur son centre. Il explosa provoquant une forte secousse, ce qui n'affecta pas les trois adolescents.
Dans le laboratoire, Jrmie poussa un cri de joie. Avant de donner de nouvelles directives.
- C'est bon la voie est libre, cette fois. Aelita, tu peux y aller!
Ulrich et Yumi la virent s'loigner, avant de se regarder leur tour. Un simple regard, leur suffit en guise de flicitations pour ce combat. Ils semblrent nanmoins, vouloir dire quelque chose, mais s'arrtrent quand ils entendirent la voie de Odd, qui devait tre arriv cot de Jrmie.
- Quoi, j'ai manqu la fin du film, c'est pas vrai!
- Qu'est ce que tu faisais? demanda Jrmie. Je pensais que tu remonterais plus vite.
- Tu sais les retours de lyoko, c'est pas de tout repos. En plus que ce matin, Ulrich m'a rveill 6h00, pour faire une rvision avant le contrle. Il avait oubli que c'tait mercredi, je te dis pas! Avec tout cela, je fatigue moi!
- Ca va, j'ai plusieurs nuits sans dormir et je suis encore l.
- Oui, mais tu ressembles de plus en plus un fantme. Je suis sr que te croisais, dans un couloir obscur la nuit, doit foutre la trouille. Faudrait qu'on essaye sur Sissi, tient.
Avec la destruction du mgatank et l'arrive de Odd, l'ambiance dans le laboratoire s'tait subitement dtendue. Le gnie avait rpondu au comique de service de sa voie calme et assure, qui tranchait compltement avec le ton anxieux avec lequel, il avait parl pendant le combat. Odd n'avait vraiment pas son pareil, pour faire retomber la pression, dans l'quipe.
Sur lyoko, Ulrich et Yumi coutrent avec un petit sourire, les sorties de Odd. Ulrich aurait voulu dire quelque chose Yumi, mais celle-ci regardait Aelita qui rentrait dans la tour et le jeune homme pensa, que ce n'tait peut-tre pas le moment, ni le lieu pour lui parlait.
Aelita avec le mme srieux, qui la caractrisait quand elle dsactivait une tour, s'avana sur la premire plate-forme et commena s'lever majestueusement dans les airs, pour gagner la plate-forme suprieure.
Hiroki marchait tout en essayant de fourrer sans grand soin, le cahier d'Aurlie dans son sac. Il s'arrta en ant devant une porte ouverte d'une salle de cours. Un bruit venait d'attirer son attention. Un bruit d'tincelle, comme un appareil lectrique en train de griller. Il tourna la tte et vit une espce de fume noire, qui arrivait juste au niveau de son visage.
- H!! Cria t'il surpris, en lchant son sac et en reculant d'un pas, alors que la fume semblait essayer de le capturer.
Son cri de surprise, n'avait pas chapp madame Hertz, qui s'tait retourn, alors qu'elle tait devant sa salle et vit l'trange fume, qui semblait attaqu Hiroki.
- Qu'est ce que... Commena t'elle articuler.
Elle n'eut pas le temps, d'en dire plus, Hiroki en proie une sorte de malaise, avait une sorte de sensation trange et irrsistible, comme si une autre personne voulait entrer en lui. Il voyait le monde autour de lui au ralenti et entendit comme touffe une explosion. Immdiatement, aprs celle-ci, la fume se dissipa et il eut l'impression de revenir brutalement sur terre. Il recula encore d'un pas, avec l'impression, que le monde vacillait autour de lui.
Madame Hertz vit elle aussi la fume se dissip au moment o l'explosion eut lieu. Elle se prcipita en direction de son lve, avec une rapidit qu'elle-mme ne se serait plus crue capable d'atteindre. Elle eut l'impression d'avoir retrouv sa jeunesse, l'espace d'un instant. Quand elle arriva au prt d'Hiroki, sa premire question fut naturellement:
- Ca va bien?
- Oui rpondit, celui-ci, qui avait l'impression, que le monde redevenait normal, en peine quelques instants, comme si la sensation avait t balaye, disparue, aprs s'tre brivement manifeste.
Madame Hertz entra aussitt, d'un air dcid dans la salle et vit l'un des appareils, servant aux expriences avec l'lectricit en train de brler. De toute vidence, c'tait lui qui avait fait explosion. Ce qu'elle ignorait, c'est que c'tait au travers de lui, qu'une intelligence artificielle malintentionne avait voulu prendre le contrle de son lve.
- Un extincteur, vite! Cria t'elle l'attention d'Hiroki, alors qu'elle-mme prenait immdiatement l'appareil pos juste cot de celui en feu, pour essayait d'viter que celui-ci ne s'tende.
Hiroki qui semblait avoir retrouv tous ses moyens, se prcipita vers l'extincteur mural, le plus proche, alors que la sirne d'incendie retentissait. Le feu semblait avoir t dtect. Immdiatement, il y eut un raclement de chaises et quelques exclamations rjouies des lves qui pensaient que cette alerte, allait achever leurs cours plus tt que prvu.
- Que se e t'il? Dit une voie.
Hiroki qui venait de se saisir de l'extincteur, tourna la tte. Ce qu'il vit ne le lui fit pas vraiment plaisir, mais il ne le montra pas. Un garon portant des vtements noirs et rouges rappliquait dans sa direction. Il reconnut, comme tant William Dunbar. Aux yeux du petit frre de Yumi, ce n'tait qu'un belltre qui tournait autour de sa sœur. A ce titre, Hiroki ne l'apprciait pas du tout.
- Le feu, pardi! Rpondit-il simplement.
- Vu! S'exclama d'un ton dtermin William, qui venait de voir un peu de fume sortir d'une salle de cours.
Il arracha l'extincteur des mains d'Hiroki, courut jusqu' la salle et tira de la neige carbonique vers le foyer des flammes. Son tir ayant t prcipit, il aspergea au age madame Hertz, qu'il ne s'attendait pas voir ici.
- Dsol, madame! Dit-il en achevant d'teindre le feu. Pas fait exprs!
Celle-ci ayant eut droit, un tir en plein dans la figure, avait recul et enlev ses lunettes. Malgr sa vue dfaillante, elle tait persuade que William tait plus amus par sa btise, que dsol. Elle avait srement l'air furieuse, mais elle tait surtout occupe enlever la mousse de l'extincteur, qui lui couvrait le visage.
Xana observait la scne, mais n'essaya pas d'agir de nouveau. Il venait de sentir sur lyoko, que son mgatank, son dernier monstre en faction venait d'tre ananti.
En dehors du btiment, les derniers lves qui auraient d avoir cours, taient rassembls, sous la conduite de leurs professeurs. Au total, il n'y avait que deux classes, dont celle de Yumi. Les deux enseignants achevaient de s'assurer, que leurs lves taient tous l, mais le plus jeune d'entre eux s'exclama:
- O est William Dunbar? Et Yumi Ishiyama vous ne l'avez pas vu? Demanda t'il autoritaire ses lves.
- Yumi n'tait pas l, quand on est arriv devant la salle, alors William est parti la chercher. On ne les pas vu revenir. Ils ne sont peut-tre pas dans le btiment. Rpondit Matthias Burel, un camarade de classe des deux concerns.
Le second enseignant l'air grave, tlphone en main, avait appel le proviseur.
- Oui monsieur Delmas. L'alarme incendie s'est dclenche. Nous sommes sortis, mais il manque deux lves.
Le premier enseignant et les lves se turent et observrent, le professeur et son tlphone, attendant visiblement de savoir la suite du programme.
- Vous prvenez les pompiers et vous arrivez? Bien monsieur Delmas, nous attendons. Dit le professeur, avant de raccrocher.
- Nous attendons?! Hurla presque le premier professeur. J'ai deux lves qui manquent et je vais aller les chercher, moi.
Il se dirigea immdiatement vers l'entre du btiment des sciences, mais son collgue le retient par l'paule.
- Tu restes l. Lui dit-il. C'est le rglement et...
Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase. William venait de sortir en courant du btiment, il s'arrta devant les enseignants.
- C'est bon, j'ai teins l'incendie. Dit-il sans autre prambule. Ce n'tait rien, juste un appareil lectrique, qui avait pris feu.
- O est Yumi? Lui demanda immdiatement, son professeur.
- Je n'en sais rien, je ne l'ai pas trouv. Mais, il n'y a plus rien craindre. Madame Hertz et un sixime arrivent. C'est eux qui ont dcouvert l'incendie. Elle m'a envoy vous dire, qu'il n'y avait plus de danger, mais qu'il fallait attendre, avant de rentrer dans le btiment.
- Trs bien, mais je voudrais bien savoir o est Yumi.
Ca, William se le demandait aussi, mais il n'eut pas le temps d'y rflchir. Madame Hertz sortit, accompagn d'Hiroki. Tous les lves, la regardrent surpris, car elle semblait avoir t asperg par un extincteur. Il y eut quelques rires, qui cessrent devant le regard furieux des professeurs.
- Que s'est-il ? Demanda le professeur de Yumi et William.
- Un appareil lectrique qui a pris feu. C'est bon, le feu a t matris. Rpondit-elle avait un regard foudroyant William.
- Qu'est ce que ce sixime fait l. Dit le second enseignant, en dsignant d'un geste vague Hiroki.
- Il tait rest me demand quelque chose. J'ai dcouvert le foyer de l'incendie avec lui.
Les professeurs et leurs lves coutaient tous ce que disait madame Hertz, qui n'avait jamais mme pendant ses cours, eut droit autant d'attention. Mais elle n'en dit pas plus. Elle venait de voir deux hommes, qui arrivaient en courant dans leur direction. Tous reconnurent le proviseur accompagn de Jim le professeur de sport.
Aelita se mit devant l'interface, elle fut identifie, puis elle tapa le code Lyoko.
A l'usine, Jrmie et Odd regardrent l'cran. Jrmie poussa un soupir de soulagement.
- C'est bon. Tour dsactiv. Dit-il, d'un ton neutre.
Aelita sortit de la tour. Ulrich et Yumi l'attendaient dehors.
- Alors Jrmie, il y a besoin d'un retour dans le ou on peut revenir sur terre. Demanda calmement Yumi.
- A mon avis, Xana n'a pas pu faire quoi que ce soit d'important, en si peu de temps. Pas la peine de faire un retour dans le . Je vous ramne immdiatement. Aelita va dans une tour, je m'occupe de toi en premier. Lui rpondit, le jeune prodige, en pianotant grande vitesse, sur son clavier.
- Et voil, la princesse e toujours en premier. Tu sais quoi, Einstein? Tu devrais penser nous aussi. Une journe supplmentaire de rvision avant les examens, a ne serait pas trop mal. Dit Odd, qui avait pris un air faussement inquiet, en parlant des examens.
- Parce que tu rvises, maintenant? D'habitude, tu regardes toujours sur ma copie. Lui dit Jrmie, en souriant d'un air railleur. Ah C'est bon, va y Aelita.
Aelita rentra dans une tour neutre, alors que Yumi et Ulrich restaient dehors comme des sentinelles. Elle se laissa emporter en lvitation, jusqu' la plate forme suprieure, comme quand elle avait dsactiv la tour possd par Xana. Elle fut de nouveau identifie, mais tapa cette fois-ci le code TERRE.
Un scanner s'ouvrit, Aelita en sortit quelque peu secouer. Elle n'aimait pas vraiment les retours sur terre, ils taient un peu trop brutaux son got. Elle regarda les deux autres scanners et attendit.
- Bon! Dit Ulrich impatient. On attend. Tu sais, on n'a pas toute la journe.
- C'est vrai. S'exclama Yumi, affole. J'ai compltement oubli, que j'avais encore un cours.
La voie de Jrmie se fit entendre, rassurante.
- Je vous ramne! Voil, a y est! Dvertualisation!
Les scanners de l'usine s'ouvrirent, laissant sortir, Ulrich et Yumi. Aelita, les accueillit.
- Bon retour, sur terre. Dit-elle, avec son sourire habituel.
- Mon retour, ne va pas tre bon, si je ne me presse pas de retourner en cours. Dsol, mais il faut que j'y aille. Rpondit Yumi, en se prcipitant immdiatement vers le monte-charge.
- Faut, qu'on y aille nous aussi. Cela sera suspect, si on manque tous l'appel. Lui dit Ulrich, apparemment plus calme en prenant place entre elle et Aelita dans l'ascenseur.
Yumi tait nerveuse. Elle avait dj suffisamment d'ennuis avec des retards en cours, depuis que le retour dans le n'tait plus employ systmatiquement. Mais par-dessus tout, elle ne voulait pas en parler ses amis. Ulrich de son cot observait la japonaise, du coin de l'œil. Il tait sr, qu'elle avait plus de tracas avec ses tudes qu'eux, mais il la connaissait depuis suffisamment longtemps, pour se douter qu'elle ne voudrait pas le laisser paratre. Il d arrter de la regarder, quand celle-ci tournant la tte lui jeta un coup d'œil froid, qui contrastait avec le regard brillant, qu'elle lui avait adress sur lyoko. Aelita ne prta aucune attention, ses deux camarades. Elle tait bien plus proccup, par l'analyse de cette nouvelle attaque. Elle n'aimait pas, qu'en on ne faisait pas de retour dans le , alors, qu'on avait aucune ide, de ce que Xana avait fait ou essay de faire. Mais dans un autre sen, elle savait que faire un retour dans le , renforcerait Xana. En pleine rflexion, elle en oubliait ce qui l'entourer. En tout cas, les trois trouvrent pour ces diffrentes raisons, que cette monte tait interminable.
Ils remontrent la surface, sans s'arrter au premier sous-sol, l o se trouvait le laboratoire. Une fois arrivait en haut dans l'immense salle dserte de l'usine dsaffecte, Aelita ditavec une expression plus srieuse sur le visage :
- Je vais redre Jrmie et Odd, dans le laboratoire. On va faire le bilan. On se retrouvera tout l'heure.
- Ok. Dit Ulrich, qui pensa sur le coup que Aelita voulait peut-tre le laissait seul, avec Yumi.
Il se retourna pour voir que Yumi tait dj partit au pas de course.
- Yumi, attends moi. S'exclama t'il, en lui courant aprs, mais celle-ci ne ralentit pas et ne se retourna mme pas.
Aelita les observa, avec un faible sourire, en appuyant sur le bouton du monte-charge, qui allait la ramener au laboratoire auprs de Jrmie et Odd.
Sous-chapitre 2: Enqute au collge
- Et donc, le feu a pris dans cet appareil. Demanda le proviseur, en examinant les restes calcin dudit appareil.
- Oui, monsieur le proviseur, comme je vous l'ai dit. Lui rpondit madame Hertz.
Le proviseur regarda attentivement, les personnes prsentes autour de lui. Madame Hertz, William et Hiroki se tenaient aligner, devant lui. Derrire eux Jim tait debout, bras croiss, avec un faux air de policier surveillant ses suspects, pendant un interrogatoire. Le proviseur sembla rflchir. Puis il reprit la parole.
- Si je rsume bien, madame Hertz. Vous dites avoir parl votre lve, et l'avoir laiss quelques instants avant l'explosion,
- Exactement et je me suis retourn, en l'attendant cri.
Personne ne dit quoi que ce soit, mais Hiroki sentit plusieurs regards se posaient sur lui. Il ne se sentait pas l'aise, aussi bien parce qu'il redoutait ce qui allait suivre, que parce qu'un mal de tte, le gnait depuis l'explosion. Tout cela runit l'agaait et lui faisait peur la fois. Il fut sur le point de dire quelque chose. Mais le proviseur lui fit signe de se taire, avant de reprendre.
- Vous dites qu'il y avait une fume noire, qui sortait de la salle et l'entourait. Juste aprs, il y eut cette explosion et la fume se dissipa.
Madame Hertz, qui sentait que le proviseur avait du mal croire son rcit, sembla lgrement irrit.
- C'est comme je vous l'ai expliqu. Je ne suis pas folle!
Le proviseur eut un signe apaisant de la main, alors que les autres semblaient attendre impatients, la fin de cette conversation.
- Je ne mets pas votre parole en doute Suzanne, mais vous tiez assez loin, et votre vue n'est plus aussi bonne qu'autrefois.
Madame Hertz fut sur le point de s'emportait, mais se retint, d'autant que le proviseur continua.
- De plus, vous tes professeur de physique et vous tes bien la dernire personne ici prsente, qui croirait un tel phnomne.
Le professeur en question sembla un instant calm, par ses paroles. Ce qui permit monsieur Delmas de conclure.
- Et tout le monde est d'accord sur la suite, vous constatez qu'un appareil a prit feu. L'alarme se dclenche. Vous envoyez votre lve chercher un extincteur. C'est un autre lve, qui revint avec l'extincteur et qui teignit le feu, de manire... assez maladroite.
Il avait regard les personnes concernes les unes aprs les autres, pendant son petit discours. Et il avait hsit sur sa dernire phrase, sachant que le sujet pouvait tre brlant.
- Trs bien, je voudrais surtout savoir comment le feu a pu prendre.
Personne ne dit quoi que ce soit, mais Hiroki se sentait vis, d'une manire ou d'une autre par cette dernire phrase. Il hsita parler, craignant d'aggraver son cas. Ce fut Jim qui rompit le silence.
- Vous avez dit, madame Hertz, que vous avez vue de la fume autour du petit. Dit-il en montrant Hiroki du doigt. Et qu'ensuite il y a eu l'explosion. Vous, vous tes prcipit et vous avez vue l'appareil en feu.
- C'est exact. Rpondit-elle, d'un ton patient.
Tout le monde sentait, qu'elle tait lasse de se rpter. Mais Jim poursuivit.
- Donc, le petit a t tout seul cot de l'appareil pendant un temps, sans que vous ne le voyez.
Madame Hertz s'apprta rpondre, mais cette fois Hiroki s'nervant fut plus rapide.
- Attendez! Vous tes en train de dire, que j'ai mis le feu ce truc! C'est n'importe quoi! Comment j'aurais fait d'abord?!
- Nous allons voir cela dans mon bureau. Rpondit le proviseur d'un ton calme et neutre. Dunbar puisque vous n'avez plus rien nous apprendre, retourner auprs de votre classe. Suzanne vous voulez bien essayer de savoir, comment cet appareil a pu prendre feu, s'il vous plat? Jim quant vous, regardait voir si vous ne trouvez pas un indice quelconque. On ne sait jamais.
- Tout de suite, ne vous en faites pas, j'ai t dtective autrefois. Rpondit aussitt Jim.
- Bien. Se contentrent de rpondre madame Hertz et William.
- Suivez moi. Dit le proviseur Hiroki.
Celui-ci suivit sans rien dire. Cela s'tait , comme il l'avait pressentit. Tout le monde tait persuad, que c'tait lui qui avait mit le feu. Mais il se rattachait l'espoir, que madame Hertz trouverait la cl de l'nigme et qu'il serait disculp. Il prfra donc marcher docilement.
Il risquait dj des ennuis. Ce n'tait pas vraiment la peine de risquer de s'enfoncer. Et en plus son mal de tte semblait avoir mont d'un cran, l'empchant d'essayer de rflchir ce qu'il allait pouvoir dire, pour se dfendre contre les accusations. Il se contenta donc de marmonner son ressentiment, contre le professeur de sport.
- Dtective. Je comprends qu'il ait arrt pour devenir prof. Ca devait pas tre brillant. Dit-il entre ses dents.
Le pire, pour le jeune japonais fut de sortir du btiment, en suivant le proviseur sous le regard des lves qui l'avaient vacu. Il entendit William qui avait l'air de se vanter un peu au age, racontait ce qui c'tait aux autres. Et il tait sr que cela n'allait pas contribuer, dissiper les soupons qui pesaient sur lui. Il croyait avoir atteint la dernire limite. Et bien non, elle fut franchi l'instant d'aprs. Un flash de lumire blouit Hiroki et le proviseur. Ils tournrent la tte et virent cot, des lves coutant William, deux jeunes filles. L'une d'elle, rousse tenait un carnet la main et notait ce que racont William. L'autre une noire, avait un appareil photo entre ses mains et venait photographier, Hiroki suivant le proviseur.
- Mesdemoiselles Solovieff et Diop. Dit ce dernier. Qu'est ce que vous faites l?
- On fait notre travail, monsieur. Rpondit la rousse avec un aplomb impeccable. On vous a vu en courant, avec monsieur Morals. On a tout de suite pens, un scoop pour le journal de l'cole.
Un journal! C'tait encore pire que ce qu'Hiroki aurait pu imagin. Il se voyait dj, montrer du doigt par l'ensemble des lves de l'cole. Ce ne furent pas les dernires paroles du proviseur, qui le rassurrent.
- Il n'y a rien raconter, retournez en tude et oubliait cette histoire. Dit le proviseur sur un ton catgorique. Et vous suivez moi. Acheva t'il en se tournant vers Hiroki.
Ses paroles ne semblaient qu'avoir stimul la jeune fille rousse, qui s'appelait d'aprs ce que le japonais avait entendu sur le journal de l'cole, Milly. En entendant les derniers mots du proviseur, les deux filles se penchrent l'une vers l'autre et se mirent chuchoter, l'air surexcit. Le japonais sentait bien, qu'elles avaient dj sautes aux conclusions, comme un certain professeur de sport. Il s'loigna en s'efforant de garder la tte haute. Alors qu'il pntrait dans le btiment istratif, il aperu Yumi qui ait en courant. Mais celle-ci ne le vit pas. Il espra un instant, qu'elle au moins ne serait pas au courant. Mais cette pense s'effaa aussitt: elle fonait vers le btiment des sciences, l o elle aurait d avoir cours.
Hiroki dsespr, commenait se sentir dans un tat second. Le mal de tte qui semblait couver depuis tout l'heure, commena se manifester srieusement derrire son front. Mais pour l'instant, plusieurs questions, se rptaient inlassablement dans sa tte.
Qu'est que je vais faire? Comment je vais prouver mon innocence?
Ces deux questions se suivaient rcurrentes, dans son esprit qui en proie au trouble tait incapable de lui donner une rponse. Mais au-del, une interrogation revenait, comme une obsession.
Qu'est ce qui s'est , en fait?
Yumi courrait depuis, qu'elle avait quitt l'usine. Elle courrait sans se soucier, de ce qui l'entourait. Ce n'tait pas l'odeur putride des gouts, ni l'chelle grimpe, ni mme les regards des quelques lves qu'elle croisa dans la cour, qui l'auraient fait ralentir. Mais derrire elle, la prsence d'Ulrich son meilleur ami, lui faisait moiti plaisir. A moiti seulement, car d'un cot sa seule prsence lui faisait plaisir certes. Mais dans un autre sens, elle tait seule avec lui, mais n'avait pas de temps lui consacrer. Son esprit pratique, lui faisait prendre conscience des priorits en un instant. Elle aurait t contente de er, ne serait-ce qu'une minute en tte tte avec Ulrich, sans personne pour les dranger. Mais en face de cela, elle avait multipli ses dernires semaines, les retards en cours cause des combats sur lyoko. Elle savait qu'elle n'avait pas intrt perdre davantage de temps, avant de se rendre son dernier cours de la journe. De toute manire, elle aurait bien une autre occasion de parler Ulrich.
Celui-ci l'avait suivit, dans les gouts et dans le parc. Mais il n'avait franchit l'ore du bois sa suite. Les voir courir tous les deux aurait amen, les quelques lves qui dambulaient dans la cour, se poser des questions. Il s'arrta un instant et s'adossa un arbre. Il aurait voulu parler Yumi. Mais pour lui dire quoi? Comme d'habitude, il aurait hsit, avant de dtourner la conversation, de ce qui aurait d tre son vrai sujet. Il ne se sentait pas encore prt parler vraiment Yumi. De toute manire, ce n'tait srement pas le moment idale, pour la conversation. Il fut finalement soulag, par la pense que ce n'tait pas le moment pour lui parler. Cela lui avait donn un bon prtexte, qui justifi le fait que de toute manire, il n'aurait pas vraiment os, lui parler. Il se redressa et poussa un profond soupir. Il regarda vers les dortoirs et s'avana tranquillement dans leur direction, les mains dans les poches. Il arborait un air dtendu. Personne parmi les quelques lves qui le virent, ne se serait douter qu'il revenait d'un difficile combat. Sans prter attention aux autres, sans mme vraiment les voir, il pntra dans les dortoirs.
Pendant que Ulrich tait encore dans ses penses, Yumi voyait enfin le but de sa course: le btiment des sciences. Un dtail attira immdiatement son attention. Il y avait un attroupement d'lves, devant le btiment. Ils se mirent en marche et commencrent pntrer l'intrieur. Elle reconnu la classe qui fermait la marche. C'tait la sienne. Elle continua courir dans leur direction, intrigue. Au moment de franchir l'entre du btiment, son professeur de physique - chimie se retourna et la vit arriver.
- Yumi! Vous voil enfin! O tiez vous ? Beugla t'il.
- J'tais la bibliothque. Je n'ai pas regard le temps . Je suis dsol.
Yumi s'effora de reprendre son souffle. Cette course n'avait pas t des plus faciles. Elle pensait qu'elle avait d au moins galer son meilleur score la course pied. Et en plus, elle avait d courir encombrer de son sac. Ses amis eux avaient la chance, d'tre interne et de ne plus avoir cours de la journe, ce qui les dispenss de foncer, avec un poids sur le dos. Elle regarda son professeur dans les yeux et celui-ci, lui dit l'air de trs mauvaise humeur.
- Tu es en retard. Et on nous clairement dit, qu'au prochain retard de ta part, de t'envoyais directement chez le proviseur.
- Je ne suis pas en retard. Dit Yumi sur la dfensive. On n'est mme pas encore rentr.
Elle avait rpondu prcipitamment et dtestait particulirement ses moments o elle parlait sans rflchir. De plus, en regardant ses camarades qui l'observaient ou qui parlaient voie basse, elle constata qu'aucun d'eux n'avait son sac.
- Nous avons d sortir, il y a quelques minutes. Mais, tu n'aura qu' demand, des prcisions au proviseur, quand tu le verras. Rpondit son professeur d'un ton brusque. William tu l'accompagnes. Les autres, en classe.
Yumi rsign, fit demi-tour et accompagn de William, se dirigea vers le btiment istratif.
A l'intrieur de celui-ci, dans le bureau du proviseur, une confrontation avait lieu. Hiroki, le frre de Yumi n'tait pas la fte. Le proviseur s'tait assis dans son fauteuil et le dvisageait, avec un regard pntrant. Hiroki pensait que le fait, de marcher sous le regard accusateur des lves et des enseignants tait ce qu'il y avait de pire. Mais cette confrontation dans ce bureau plongeait dans le silence, lui sembla sur le coup atteindre un niveau gal, pour ce qui tait du stress et de l'humiliation. Car enfin, il tait innocent. Mais comment en convaincre, qui que ce soit. Que fallait-il donc faire? Par-dessus tout, son mal de tte le dmangeait. Cela ne faisait que l'nerver. Il tait debout devant le bureau et se retenait de foncer sur celui-ci et de crier au proviseur, qu'il n'tait qu'un incapable et que lui tait innocent. Le proviseur finit par parler, avec le ton calme, qui le caractrisait.
- Bien, vous avez entendu, ce qu'a dclare madame Hertz, n'est ce pas, monsieur... euh... quel est votre nom au juste?
- Ishiyama. Rpondit Hiroki, avec le ton le plus froid possible en le regardant droit dans les yeux.
Le proviseur sembla irriter par l'air, qu'avait prit le garon, mais se contenta de rpondre avec un air svre.
- Vous tes le frre de Yumi Ishiyama?
- Oui. Rpondit Hiroki.
S'il y avait une chose, qu'il dtestait c'tait qu'on critique sa sœur. Il esprait bien, que le proviseur n'allait pas s'y risquer, sinon, il se sentait prt essayer de l'trangler. Il serra mme son poing droit, en essayant de se retenir.
- Bon, confirmez vous, ce qu'a dclar votre professeur?
Le principal ramenait la conversation, sur le bon sujet. Hiroki lui rpondit en s'efforant de rester imible.
- Je confirme, tout ce qu'elle a dit.
A l'intrieur du collgien, le stress venait de revenir. Sur le coup, cela lui faisait presque oubli son mal la tte. Il avait l'impression que le sang, lui coulait dans les veines. Il attendit, le cœur battant la rponse du proviseur. Celle-ci ne tarda pas.
- Mme cette fume trange, qui s'est retire juste au moment, o l'explosion a eut lieu?
- Oui, cela s'est , comme elle l'a dit.
Alors qu'allait-il conclure? Hiroki sentait son stress, monter son comble. Le proviseur ouvrit la bouche et dit.
- Madame Hertz ne vous a pas accus, d'avoir mis le feu. Mais j'aimerais entendre, votre version des faits, avant de conclure.
Hiroki se sentit un instant soulager. Il allait enfin pouvoir parler, s'expliquer.
- Aprs que madame Hertz soir reparti, je me dirigeais vers l'escalier et j'ai entendu un grsillement, comme quand un appareil qui fait des tincelles. J'ai tourn la tte et j'ai vu la fume. J'ai pouss un cri de surprise, puis il y a eut l'explosion. Aprs madame hertz est arrive. Elle m'a envoy, chercher un extincteur. J'ai vu William arriver. Il m'a pris l'extincteur des mains et est all teindre le feu. Puis aprs, madame Hertz a envoy William rassurer les autres, puis je suis descendu avec elle. Aprs, vous tes arriv.
Le proviseur l'avait cout sans l'interrompre ni mme trahir la moindre motion. Il conclu, de sa voie habituelle.
- Rien ne permet vraiment de vous acc. Cependant, il reste possible que vous ayez mis le feu cet appareil. Car je vois mal, comment il aurait pu se mettre fumer ou grsiller, avant mme d'avoir prit feu. Vous restez donc suspect, jusqu' ce qu'on est rsolu, ce mystre. D'autant plus que je vous rappelle, que le fait que vous tiez prcisment proximit de l'appareil en question, fait de vous notre premier suspect.
Pour un peu Hiroki se serait cru dans un mauvais film policier. Il ne s'attarda pas sur cette pense et rpondit du tac au tac, alors qu'il sentait son mal de tte revenir la charge.
- Madame Hertz a confirm comme moi, qu'il y a eu de la fume avant l'explosion. Vous n'allez pas la contredire, elle.
Il avait insist sur ce dernier mot, pensant bien avoir l, un argument inattaquable. Le proviseur se leva de son sige, ce qui fit sursauter Hiroki et il dit d'une voie assez dure.
- Non, je ne remettrais pas en cause, la parole d'un de mes enseignants. Mais vous restez suspect, jusqu' nouvel ordre. Quand nous aurons le fin mot de l'histoire, vous serez averti et si jamais vous y tes pour quoi que ce soit, ce sera le renvoi.
Hiroki ne broncha pas. Il s'effora de garder la tte haute et demanda.
- Et pour l'instant?
- Pour l'instant, vous tes encore lve ici. Alors allez vos cours comme d'habitude et attendez que l'on vous convoque nouveau propos de cette affaire. Ce sera tout. Vous pouvez disposer.
Hiroki salua le proviseur et quitta le bureau. Il n'accorda pas un regard, la secrtaire du proviseur et une fois seul dans le couloir, poussa un soupir de soulagement. Il ne fut pas seul longtemps. Il reconnut une voie. Quelqu'un s'approchait. Mais il ne voyait pas qui, cause de l'angle du mur. Il reconnut tout de suite la voie. C'tait celle de William Dunbar. Il parlait fort, ce qui avait permis Hiroki de l'entendre venir. Mais pire encore, il l'entendait expliquer quelque chose ... Yumi! Non, Hiroki ne voulait surtout pas que sa sœur, le voit ici. Il ne rflchit pas plus longtemps et partit en courant en prenant le couloir dans l'autre sens, de manire ne pas croiser sa sœur avec cet imbcile. Il fona et ne s'arrta qu'en dehors du btiment. Il rflchit un bref instant. Il savait heureusement que William ne le connaissait pas, ni lui, ni mme les camarades de Yumi. Il n'avait donc pas pu dire Yumi, qu'il tait suspect de quoi que ce soit. Il n'allait srement pas lui donner la description exacte du suspect numro un. Il choisirait plutt de ce mettre en avant, cet espce de frimeur. Soulag sur ce point, le frre de Yumi partit en direction du portail de l'cole. Alors que ses ides noires revenaient sur tous les autres points de sa situation, en mme temps que son mal de tte. Mais surtout le souvenir obsdant de cette fume, revenait comme si celle-ci voulait rester coller lui, comme lorsqu'elle lui tait apparue.
- Jrmie, tu crois vraiment qu'il faut viter autant les retours dans le .
La question d'Aelita avait de quoi surprendre les deux garons encore prsents dans le laboratoire de l'usine. Elle tait redescendue de la surface et elle posait cette question directement, simplement. Jrmie et Odd se regardrent surpris, puis Jrmie rpondit.
- Bien sr, on ne va quand mme pas renforcer Xana, en faisant un retour dans le chaque fois. Il faut l'viter quand cela est ncessaire. On tait tous d'accord l-dessus.
Il regarda Odd, comme la recherche d'un soutien. Celui-ci fit un signe de tte, qui voulait dire d'accord. Aelita reprit la parole, d'un ton lgrement inquiet.
- Mais on ne sait pas ce qu'il peut faire. L, on ne savait mme pas quelle attaque, il a lanc. Imaginez, qu'il y ait quelqu'un de bless l'heure qu'il est.
Sa voie douce et angoisse, donnait une atmosphre triste dans le laboratoire sombre, o ils taient runis. Jrmie reprit la parole, pour essayer de calmer sa meilleure amie.
- Aelita, je te rappelle que nous sommes les cibles de Xana, toi en premire. Xana cherchera donc d'abord nous attaquer. Les autres ne peuvent tre touchs, que s'ils sont proximits de nous. Ce ne serait que des dommages collatraux, mais pas d'attaque direct. Donc, tu n'as pas de soucis te faire. Si quelqu'un est bless par Xana, on le saura car l'un de nous sera forcment proximit.
Jrmie avait parl d'une seule traite et regarda Aelita, pour juger de l'effet de sa tirade. Elle finit par sourire. Son sourire qui plaisait tant Jrmie tait revenu.
- Tu as raison, c'est nous qui sommes les premiers viss. Les autres ne pourront tre touchs que si nous restons cot d'eux.
Jrmie fut surpris par la fin de la phrase, mais ce fut Odd qui parla cette fois.
- Cela ne veut pas dire, qu'il faut fuir les autres. Sauf Sissi, peut-tre. Il faut juste, te mettre courir ds que tu sens que Xana, va t'attaquer. Si on te pose des questions, t'auras qu' dire que tu t'entranes pour les Jeux Olympiques.
Jrmie et Aelita sourirent cette dernire remarque. Odd sourit aussi content, d'avoir une fois de plus fait retomber l'angoisse. Cette dernire tait sa principale ennemie avec Xana. Jrmie conclu.
- Bien, je crois que l'affaire est rgle. Il faudrait retourner au bahut maintenant. Si Jim s'aperoit qu'on n'est nulle part, il va se poser des questions.
- Ah bon, parce que a lui arrive de se poser des questions? Demanda Odd. J'ai toujours eu l'impression, qu'il savait rien faire de sa tte.
- Arrte Odd, il nous a bien aid dans le . Ne l'oublie pas. Puis franchement, vu tes rsultats scolaires, ce n'est pas toi, qui peux faire ce genre de rflexion. Dit Jrmie d'un ton railleur.
- Et voil, tu viens de faire retomber l'ambiance. Tu ne te rends pas compte, du mal que je me donne, pour la maintenir au plus haut. Dit Odd, l'air faussement outre.
- C'est bon, je plaisantais. Je sais bien que tu es indispensable l'quipe. Comme tout le monde d'ailleurs. Rpondit Jrmie en se levant de son sige.
- Bon, c'est finis, vous deux? On devait y aller, je vous rappelle. Dit Aelita qui tait dj dans le monte-charge.
- On arrive. Rpondirent en chœur, les deux garons en se dirigeant vers la fille aux cheveux roses.
Ulrich montait tranquillement les mains dans les poches, les escaliers menant aux dortoirs. Il allait dans sa chambre. Rien de tel, qu'un peu de repos et de solitude, son sens pour se remettre les ides en place. Une fois arrivait en haut de l'escalier, deux voies attirrent son attention.
- C'est un scoop. Imagines un peu, l'effet que sa va faire la une du journal de l'cole. Dit une premire voie, que Ulrich identifia comme tant celle de Milly, l'une des deux journalistes des chos de Kadic.
Ulrich s'arrta et tendit l'oreille. Sur le coup, l'attaque de Xana lui vint l'esprit. Peut-tre avait-il fait quelque chose de spectaculaire? La voie de Tamiya se fit entendre son tour, bien moins excite que celle de sa collgue des chos de Kadic.
- Tu sais, on devrait viter de publier n'importe quoi, car...
- Parce qu'on publie, n'importe quoi!?
Milly avait hauss le ton et s'tait visiblement arrt. Ulrich toujours debout en haut de la cage d'escalier, ne les avait pas dans son champ de vision, mais du mme coup, il n'tait pas dans le leur et pouvait les espionner, son aise. Il entendit Tamiya rpondre, pour calmer son amie.
- Ce que je veux dire, c'est qu'on ne sait pas si c'est ce garon, qui a mis le feu. Je n'ai pas envie, qu'on provoque une erreur judiciaire.
Ulrich entendit catastroph, le mot feu. Il y avait eu le feu? Cela ressemblait bien Xana, a. Il couta la rponse de Milly.
- Tout de suite, les grands mots. Ce n'est pas nous, qui allons juger s'il est coupable, mais le proviseur. On ne va pas l'acc. On va faire notre travail, qui est de rapporter les faits. Informer le public, c'est notre mission.
Tamiya regarda Milly. Elle avait dit cela, avec son petit air srieux et suprieur. Mais c'tait par ces phrases, qu'elle la convainquait toujours de continuer et d'allait de l'avant. Cette fois, ne faisait pas exception. Elle sentit l'enthousiasme la reconqurir et dit finalement.
- Bon allons-y, il faut que tout soit prt pour demain. Par contre, tu as quelque chose de plus percutant qu'incendie d'un appareil lectrique dans le btiment des sciences? Parce qu' mon avis, c'est un peu moyen.
Elle avait conclu avec un ton amus. Milly qui semblait pleine d'entrain rpondit
- T'inquites pas. J'ai un titre, qui va faire un malheur.
Ulrich les entendait s'loigner. Il n'y avait personne dans les couloirs et il n'avait pas envie de les espionner d'avantage. Il fut pouss par la curiosit et eut envie d'aller, simplement dans le couloir en faisant semblant d'arriver et de leur demander les dernires nouvelles. Il pourrait tout de suite savoir de quoi, il s'agissait. Ces deux jeunes filles taient souvent mieux informes, que n'importe qui dans cette cole. Il fit un pas en avant, quand une voie stridente, le fit sursauter.
- Ulrich chri, tu es l!
C'tait Elizabeth Delmas, aussi appele Sissi. Elle tait la fille du proviseur et aussi aux yeux d'Ulrich la peste la plus inable de l'tablissement. Et pire que tout, elle lui courrait aprs, depuis qu'il tait dans ce collge. Il l'a vit, qui tait en train de mont l'escalier et elle l'avait logiquement aperu, arrt en haut. Il choisit de l'ignorer et d'avancer dans le couloir. Milly et Tamiya qui avaient entendu, la voie de Sissi troublait le silence, s'taient arrtes et regardrent Ulrich qui marchait vite, d'un air maussade.
- Salut, vous deux! Dit-il en s'arrtant au niveau des deux filles, en essayant de retrouver un air un peu plus amical. Alors quoi de neuf?
- On va parler de l'incendie, qui a eu lieu dans le btiment des sciences. T'es au courant, non?
Dit Milly, heureuse qu'Ulrich leur adresse la parole. Celui-ci savait qu'elles l'apprciaient toutes les deux et elles au moins, elles taient ables. Bien plus, qu'une fille habill en rose qui venait d'arriver dans la couloir. Celle-ci s'avana vers Ulrich, en essayant de prendre, une voie mielleuse.
- Ulrich, tu tombes bien je te cherchais. Tu voudrais bien venir me voir ce soir, dans ma chambre. Il y a un exercice, que je n'ai pas compris.
Milly et Tamiya qui n'apprciaient pas Sissi, avaient soudain un air plus sombre. Ulrich avec mauvaise humeur rpondit.
- T'as qu' demander Herv, il sera ravi de t'aider. Pour l'instant, au cas au t'aurais pas vu, je suis en train de discut, l.
Sissi fut visiblement bless, d'tre repouss si brutalement d'une part et n'apprcia pas les petits sourires, qui venaient de natre sur les lvres des deux journalistes en herbe d'autre part. Elle partit sans demander son reste, avec un regard mauvais en direction des deux filles.
- Alors, que disions nous. Demanda Ulrich qui avait retrouv sa bonne humeur, en se tournant de nouveau, vers les jeunes journalistes.
- Il y a eu un appareil lectrique, qui a pris feu dans le btiment des sciences. Reprit Milly contente qu'Ulrich s'intresse leur histoire. Les deux classes qui y taient, ont vacus les lieux aprs l'alarme. Il y avait celle de Yumi d'ailleurs. On n'a pas vu Yumi, mais on a vu ce garon qui est souvent avec elle. Tu sais celui habill en rouge et noir.
Ulrich s'effora de ne pas perdre son sourire. Il avait compris de qui il s'agissait et il n'aimait pas vraiment, ce garon. Il fit un signe de tte pour leur dire, qu'il voyait qui c'tait.
- C'est lui, qui a teint le feu. Il racontait ce qui s'tait . Il cherchait Yumi, qui tait en retard et il a vu madame Hertz avec un sixime et il a appris comme a pour le feu. Il s'est prcipit et l'a teint. On a vu, le sixime partir un peu plus tard en suivant le proviseur. Apparemment, c'est lui qui a mis le feu. Il va srement avoir de sacrs ennuis.
Milly avait parl presque sans s'arrter. Comme si elle avait peur, qu'Ulrich ne s'intresse plus son histoire. Mais celui-ci l'avait cout jusqu'au bout. Et ce qu'il avait entendu, ne le rjouissait pas. Car ses yeux, ce William tournait trop autour de Yumi. Ca c'tait quelque chose qui le mettait hors de ses gonds. Il posa quand mme une question, plus en rapport avec le sujet.
- Qu'est ce qui a brl, au bout compte?
- Juste l'appareil lectrique, madame Hertz a toute de suite loign tout ce qui aurait pu prendre feu. Elle est courageuse, non?
Milly avait achev sa phrase, par une question. Au fond d'elle-mme, elle esprait que cela alimenterait la conversation. Elle aurait voulu, qu'elle ne s'arrte jamais. Mais Ulrich conclu la discussion.
- Je vais vous laissez travailler, votre article. J'ai hte de lire votre prochain numro. Salut.
Il avait parl avec un sourire bienveillant et avait repris sa route, en direction de sa chambre. Il entra dans celle-ci. Il partageait cette chambre avec Odd et avec Kiwi le chien de ce dernier qui vivait l en toute illgalit. Le chien visiblement qui venait de se rveiller, son entre se dirigea vers lui avant de faire prcipitamment demi tour. Ulrich qui n'tait plus en prsence du moindre tre humain se laissa aller sa mauvaise humeur en donnant un grand coup de pied dans le vide, comme s'il avait vis une cible invisible. Il murmurad'un air rageur:
- William, toujours lui.
Yumi s'loignait du btiment des sciences en compagnie de William. Ils marchaient tout les deux, dans la cour. Quelques lves les observaient. Mais elle n'y attacha pas d'importance. N'y tenant plus, elle lui posa une question qui lui dmangeait les lvres depuis tout l'heure.
- Que s'est-il au juste?
- Rien de trop grave. Un appareil lectrique avait pris feu. Mais a a dclench, l'alarme incendie. Alors tu penses, c'tait un peu la panique.
William avait rpondu, avec son ton amical. Il esprait srement faire oublier Yumi, qu'elle allait avoir des ennuis dans peu de temps. Mais celle-ci ne se voulait pas se contenter, de cette rponse.
- Un appareil lectrique qui a pris feu? Comment c'est arriv?
- On ne sait pas trop. Le proviseur, a l'air de souponn un sixime d'avoir mis le feu. Je n'ai pas vu grand-chose. Comme t'tais pas devant la salle, j'ai voulu aller te chercher. C'est l, que l'alarme s'est dclenche. J'ai vu le sixime en question, qui prenait un extincteur. Il m'a dit qu'il y avait le feu. Je lui ai pris son extincteur et j'ai t l'teindre. Madame Hertz tait dj l, elle essayait d'viter l'extension du feu. Je l'ai asperg sans faire exprs.
Il s'arrta l, avec un petit rire. Yumi sourit un instant, en imaginant la scne. Et elle demanda.
- Et aprs?
- Aprs? Une fois que le feu tait teint, madame Hertz m'a envoy prvenir ceux qui taient dehors que tout risque tait cart, pour les rassurer. J'y ais t. Madame Hertz et le sixime sont descendus aussi. Mais un peu aprs, le proviseur est arriv avec monsieur Morals. Je suis remont, avec eux. Le proviseur voulait entendre les tmoins. On se serait cru, dans une enqute policire deux sous.
Yumi arrta de l'couter un instant. Ds qu'il avait mentionn le proviseur, elle pensait aux ennuis qu'elle allait avoir. Ensuite ils venaient de pntrer dans le btiment istratif. Dehors, il y avait encore la lumire du jour et quelques bruits familiers. Ici, c'tait des lampes lectriques dans les couloirs et un silence, qui la mettait mal l'aise. William la regarda en s'arrtant de parler. Il veillait visiblement ne pas la mettre plus mal l'aise qu'elle ne l'tait dj. Il reprit.
- Mais moi, je me demandais surtout o tu tais. Une fois le feu de l'action. C'est le cas de le dire, je me suis tout de suite, demand o tu tais .
Il ne dit rien de plus. Yumi compris qu'il voulait savoir, o elle tait rellement e. Elle s'apprtait lui dire un mensonge mais ils entendirent rompant le silence, des bruits de pas prcipits. Seulement quand ils arrivrent au tournant du couloir, o ils taient engags, ils ne virent personne. En revanche, Yumi vit la porte du bureau de proviseur. Elle en profita pour dire.
- Je te laisse. Il va falloir que j'y aille. Merci de m'avoir remont le moral. Toi au moins, tu sais t'y prendre.
William sourit humblement en entendant cela et il n'insista pas. Il ne voulait srement pas gcher la bonne impression du moment. Il fit un signe de tte, puis dit.
- Le cours va s'achever dans quelques minutes. Il n'aura pas vraiment eu lieu, je vais chercher mes affaires et je reviens t'attendre ici. D'accord?
- Ok. Lui rpondit Yumi.
Elle le regarda s'loigner, jusqu'au tournant du couloir et fit face la porte. Elle frappa. Aussitt une voie fminine rpondit.
- Entrez!
Yumi poussa la porte et pntra dans la premire pice. En fait, ce n'tait pas encore le bureau du proviseur. Mais celui de sa secrtaire, par lequel il fallait , pour accder celui de son suprieur. La secrtaire assise son bureau regarda Yumi et lui demanda.
- Vous dsirez?
- Je dois voir M. Delmas, parce que je suis arriv en retard en cours.
Yumi gardait son ton habituel, mais intrieurement elle n'en menait pas large. Elle pensait dj ce que diraient ses parents. La secrtaire se leva de son bureau et lui dit d'un ton sec.
- Attendez, ici.
Elle frappa la porte du proviseur. La voie de celui-ci rpondit.
- Entrez.
Elle entra et changea quelques mots, avec l'occupant de la pice. Yumi n'essaya pas de savoir ce qu'elle disait. Elle tait plus proccupe par ses ennuis. Ses parents allaient la harceler de question. Elle risquait des problmes avec l'cole. Tout cela n'allait faire que la gner, alors que ses amis avaient besoin d'elle sur lyoko, pour combattre Xana. Elle vit la secrtaire qui sortit du bureau et lui fit signe de rentrer.
- Il vous attend. Se contenta t'elle de dire, avant de retourner son travail.
Yumi franchit le seuil de la porte, avant de refermer, celle-ci. Le proviseur la dvisagea d'un air imperturbable et lui dsigna le sige, juste en face de son bureau. Yumi s'installa et attendit.
- Mademoiselle Ishiyama, vous tes donc encore arriv en retard l'un de vos cours?
- Oui monsieur. Rpondit-elle simplement. Elle choisit d'attendre, qu'il lui demande de se justifier. Cela ne tarda pas.
- Pourquoi, tiez vous en retard, cette fois-ci? Dit-il en insistant bien sur la fin de sa phrase.
Face lui, Yumi ressentait en moins fort cependant, le mme stress qu'Hiroki. Elle tait seule face lui dans ce bureau mal clair. Elle s'attendait ce que le proviseur s'emporte chaque instant. Cela lui fit pens lyoko. Quand tout est calme avant que l'ennemi attaque par surprise. L'attente du combat tait souvent dsagrable, mais parfois excitante. Mais ici, c'tait toujours dsagrable. Elle garda son aplomb et rpondit.
- Je travaillais, j'ai fait plusieurs devoirs. J'avais deux heures sans cours juste avant, alors je n'ai plus pens au cours de physique.
Le proviseur la scruta travers ses lunettes. Il semblait essayer de dpartager, le vrai et le faux. Aprs un moment d'attente, il reprit la parole.
- On aurait du mal vous reprochez un retard, parce que vous travaillez. Cependant, vous devez apprendre discipliner vos horaires et ne pas commettre d'inattention de ce genre. D'ailleurs, elles sont trop frquentes chez vous mademoiselle. J'ai du mal croire, qu'il y a uniquement du travail derrire tout cela.
On arrivait au point que Yumi redoutait. Elle prfrait cependant largement pouvoir aborder le sujet, se dfendre, plutt que de laisser planer le doute. Elle rpondit en essayant de garder, son air le plus naturel possible.
- C'est la vrit, je peux mme vous montrez le travail que j'ai fait.
- Ce ne sera pas ncessaire. Je vous donne une dernire chance. Au prochain cart de conduite de votre part, il y aura des sanctions. Vous demanderez en sortant un mot ma secrtaire. Maintenant, retournez en cours.
- Bien monsieur. Rpondit Yumi en s'inclinant lgrement.
Le proviseur n'eut pas le temps de rpondre, car son tlphone sonna. Il le dcrocha immdiatement. Yumi s'loigna, mais entendit le dbut de la conversation.
- C'est vous madame Hertz?... Vous dites que l'lve est hors de cause?... Une surchauffe, vous en tes sre?...
Yumi franchit la porte et la referma soulage. Elle n'en entendit pas plus. Elle s'avana vers le bureau de la secrtaire et lui dit:
- Vous pourriez me faire un mot pour mon retard, s'il vous plat?
Celle-ci acquiessa d'un signe de tte et prit le carnet de Yumi. Elle remplit rapidement le mot, le tamponna, avant de lui rendre.
- Voil. Dit-elle simplement, avant de replonger dans ses papiers.
Yumi n'en demanda pas d'avantage et sortit. Elle tomba immdiatement sur William, qu'elle ne s'attendait pas retrouver ici. Alors lui dit-il avec un air inquiet, comment a s'est ?
- C'est bon, je m'en tire sans problme. Dit-elle en souriant. Bon, je rentre chez moi.
- Attends, je te raccompagne. Dit William, qui ne semblait pas vouloir la laisser partir si vite.
Alors que les deux lves s'loignaient, monsieur Delmas tait toujours au tlphone avec madame Hertz. Celle-ci lui rpta, encore une fois ses conclusions.
- Je vous le dis, visiblement cet appareil, a eu une surchauffe d'nergie. De toute manire, les appareils de cette salle et pas seulement de celle-ci d'ailleurs, taient vtustes. Ca fait longtemps qu'on vous le dit. Je crois me souvenir, qu'il y avait un cours ici ce matin et plusieurs appareils qui ont servis aux expriences, sont rests branchs. Il y a simplement eut une surchauffe et comme cet appareil tait de toute manire bon jeter, il a prit feu. A mon avis, il faudrait plutt arrter de travailler avec un tel matriel, car il y aurait pu avoir un accident en plein cours et cela aurait t plus grave.
- Vous pensez donc la thse de l'accident? Demanda le proviseur.
- J'en suis sr et puis j'ai rflchi. Je ne crois pas que Hiroki Ishiyama aurait eu le temps de faire quoi que ce soit de dangereux avec ces appareils. De plus, je n'ai rien trouv et Jim non plus. N'est ce pas Jim?
- Rien de suspect et je m'y connais. Rpondit la voie bourrue de Jim.
- Trs bien, je vous crois. Donc, nous allons prendre des mesures pour viter, que les lves utilisent tout appareils dangereux. Vous savez lesquels sont retirer du service, n'est ce pas?
- Oui et je m'en chargerait demain, mais donc Hiroki n'aura pas d'ennuis? Demanda insistante madame Hertz.
- Non c'est bon. Mais en revanche, je crois mesdemoiselles Solovieff et Diop, pensent qu'il est coupable. Elles l'ont prises en photo quand il est sorti.
- Trs bien, je vais aller leur expliquer moi-mme ce qui s'est . Je n'ai pas envie, qu'elles fassent du tort un de leurs camarades. Dit madame Hertz en soupirant.
- Comme vous voulez, j'ire le soin que vous mettez dfendre vos lves. Dit le proviseur heureux d'avoir un personnel, qui savait faire preuve d'autant de conscience.
- C'est naturel, je dteste les injustices. Bon, je vous laisse demain.
Elle raccrocha. Elle avait beau tre svre, elle agissait toujours, de la manire qu'elle jugeait la plus juste. Elle regarda une dernire fois, les appareils lectriques puis sortit de la pice suivit de Jim. Elle pensa en marchant dans le couloir, qu'elle avait vit des ennuis Hiroki et qu'elle aurait du travail demain, avec tous ses appareils lectriques.
Pendant que madame Hertz tait proccup par le fait, qu'elle avait vit son lve des ennuis d'ordre purement istratif, celui-ci marchait dans la rue. Or il commenait dj pressentir que ses proccupations d'il y a quelques heures, risquaient de devenir anecdotiques, par rapport aux problmes qu'il allait avoir affronter.
Sous-chapitre 3: Retour au calme
Odd arriva le premier, en dessous de la bouche d'gout. Il arrta son skate, dans un drapage contrl et regarda le sourire aux lvres, ses deux amis qui le suivait en trottinette.
- Alors les tourtereaux, on se dpche? Dit-il avec son grand sourire.
Les deux concerns eurent l'air gn, par la remarque. Aelita se contenta de regarder Jrmie, qui rpondit Odd avec mauvaise humeur.
- Tais-toi et montes.
Odd monta toujours avec le mme petit air espigle. Il ouvrit la bouche d'gout et sortit la tte l'air libre. Il n'y avait personne. Il se hissa, regarda autour de lui et fis signe aux deux autres de le redre. Jrmie laissa galamment er Aelita, en premire. Il la suivit, mais en regardant vers le bas, car Aelita portait une jupe et Jrmie n'avait pas envie de jouer les pervers. Il avait d'ailleurs fait monter Odd en tte, pour que celui-ci ne s'y amuse pas non plus.
- Dpchons nous de redre Ulrich. Dit le gnie du groupe, une fois arriv en haut.
Les traces de rouges sur ses joues n'avaient pas chapp, ni Aelita, ni Odd. Celui-ci dit alors.
- Je dois aller nourrir Kiwi, je vous res la bibliothque.
Sans ajouter un autre mot, il partit au pas de course vers les dortoirs.
Cette fois, profite de l'occasion pour lui parler srieusement, Einstein. Pensa le comique, croyant qu'ils en profiteraient pour parler d'amour.
Il courut en jetant un regard derrire lui, avec la pense que la situation tait parfaite. Cela l'empcha de voir un chne centenaire, qui se dressait juste sur sa route. L'instant d'aprs, Odd affalait sur le dos avec une grosse bosse sur le front, aurait jur voir plusieurs rpliques de son chien Kiwi, qui lui tournaient autour de la tte.
- Kiwi. Marmonna t'il. T'as des enfants? T'aurais pu me le dire. C'est moi qui dois les nourrir, je te rappelle.
Jrmie et Aelita avaient regard Odd partir, avant de prendre le chemin de la bibliothque d'un pas plus tranquille. Maintenant qu'il tait l'air libre, Jrmie remarqua qu'Aelita avait un teint anormalement pale, mais sur le coup il n'y prta pas grande importance.
- Euh... Aelita? Se dcida t'il demander.
- Oui. Lui rpondit-elle, avec un sourire radieux.
- Tu voudrais que l'on aille... je veux dire, que l'on rvise tout les deux, demain soir?
- D'accord. Dit-elle, sans hsiter une seconde.
Jrmie tait content de voir, qu'elle voulait bien er un peu temps avec lui. Mais il n'avait pas os lui proposer, qu'ils aillent faire une balade rien que tous les deux le week-end aprs les examens. Il esprait que s'ils taient seuls, loin du regard des autres lves, en particulier de trois lves qui sont leurs amis, il pourrait enfin lui exprimer clairement ses sentiments. Et ceci dans un cadre un peu plus romantique que l'cole ou l'usine.
Aelita remarqua de son cot, que Jrmie avait toujours les joues rouges. Elle se demanda ce que cela signifiait rellement. De son cot, elle sentait une impression bizarre l'intrieur d'elle. Une sorte de chaleur, qui la mettait mal l'aise. Elle n'avait jamais ressenti cela jusqu' prsent. Sauf peut-tre, le jour o Xana avait implant son virus en elle. La sensation se rapprochait de cela, mais tait quand mme diffrente. Nanmoins, Aelita commena s'en inquiter. Elle n'eut pas le temps d'y penser plus. Ils sortirent des bois et arrivrent rapidement en vue de la bibliothque. Elle dit cependant pour rengager la conversation.
- Il est presque 17 heures. Yumi doit tre en train de sortir de cours.
- Oui. Rpondit Jrmie d'un ton las. Elle a de la chance, elle va rentrer chez elle.
Jrmie pensait qu'il aimerait bien, pouvoir rentrer chez lui et surtout prsenter Aelita, ses parents et leurs demandaient s'ils ne pouvaient pas l'hberger pour quelques temps. Une vie tranquille, auprs d'Aelita. C'tait l'un des rves les plus simples de Jrmie et qui lui paraissait l'un des plus irralisable. Il pensa cependant que Yumi en rentrant chez elle, allait avoir affaire ses parents, qui ses derniers temps se montraient suspicieux propos de ses retards rpts, aussi bien l'cole et la maison. Et par-dessus tout, elle avait un petit frre er. En pensant qu'il aurait du mal er tout cela, il se dit que l'internat, ce n'tait pas si mal finalement.
Hiroki, le petit frre de Yumi, marchait dans la rue, la tte basse. Il essayait vainement de remettre de l'ordre dans ses ides. Il essayait seulement, car son mal de tte devenait de plus en plus violent. Il n'arrivait plus se concentrer trs longtemps, sur quoi que ce soit. Le chemin pour rentrer chez lui semblait interminable. Alors qu'il n'avait qu'une envie. Celle de s'allonger sur son lit et de se reposer, en attendant que cela e. Mais deux choses lui revenaient en tte, l'empchant de rester tranquille. D'un cot, il ne comprenait toujours pas, quelle tait cette trange fume qui semblait l'avoir attaquer. Plus il y pensait, plus il tait certain qu'elle n'tait pas naturelle. Son mal la tte tant apparu juste aprs, il commena mme se demander si elle n'avait pas quelque chose de nocif. Mais ces suppositions la limite, lui faisait moins peur que de se retrouver devant ses parents. Il imaginait qu'ils allaient tre prvenu par le proviseur de l'incident au collge et qu'il risquait de se prendre un savon en rentrant. A ses yeux, c'tait vraiment trop injuste. Il tait innocent et mme victime et on venait l'acc.
- C'est pas juste. Marmonna t'il. Pourquoi il faut que a tombe sur moi?
Il arriva dans la rue, o se trouvait la maison de sa famille. Il s'arrta devant le portail et releva la tte en direction, des fentres. Il soupira et se dirigea vers la porte d'entre. Il tait sr que l'accueil de sa mre n'allait pas tre chaleureux. Et quand son pre rentrerait du travail, cela n'allait pas s'arranger. Il hsita, puis entra.
- C'est moi. Je suis rentr.
Personne ne rpondit. Il avana de quelques pas, quand sa mre apparue devant lui, l'air mcontente.
- Il est 17 heures es. O tais tu? Je m'inquitais.
Hiroki tait surpris, qu'elle n'ait pas parl de l'incendie.
Quoi, elle ne sait rien? Pensa t'il.
- Je... Je suis rest plus longtemps, avec ma prof de physique. Je voulais qu'elle m'explique quelque chose. Parvient-il bafouiller.
- Pendant tout ce temps? Rpondit sa mre peu convaincue.
- Aprs, je... j'ai crois Johnny, on a reparl de a. On... on a contrle de physique vendredi. Tu sais.
- Bon, trs bien. Dit finalement sa mre, radoucie. Va goter, tout est sur la table.
Hiroki ne se fit pas prier. Il alla s'installer sa place dans la cuisine. Son mal de tte tait rest omniprsent, mais avait un peu perdu de son intensit, quand il s'tait retrouv face sa mre. Maintenant, il redevenait aussi fort et pesant. Il commena mangeait quelques gteaux, en repensant l'affaire.
Apparemment, le proviseur n'a pas encore appel. Pensa t'il.
Cela lui redonna un peu d'espoir. Peut-tre que tout allait s'arranger? Il termina son goter sur cette ide positive et laissant le paquet de gteau sur la table et monta dans sa chambre. Le point ngatif tait que le mal de tte ne voulait pas se calmer. Hiroki s'allongea sur son lit, esprant qu'avec un peu de repos, il se sentirait mieux.
Mais qu'est ce qui s'est cet aprs-midi, la fin? Se redemanda t'il encore une fois.
Ulrich envoya un violent coup de pied, dans le vide. Il prit une posture dfensive, avant de relancer une attaque contre un ennemi imaginaire et manqua de peu de briser la lampe de son bureau. Il prfra s'arrter l et s'assit sur son lit.
- Ce William. Marmonna t'il entre ses dents. Si je le tenais.
Kiwi, le chien de Odd, tait prudemment rest abrit pendant que Ulrich se dfoulait. Il avait appris connatre, l'humeur des humains vivants dans cette pice et savait ragir en consquences. Maintenant que l'orage tait , il pouvait sortir sans crainte.
- Qu'est ce qu'elle lui trouve celui l. Continuait Ulrich.
Il entendit un petit aboiement et tourna la tte. Kiwi le regardait et aboya de nouveau.
- Qu'est ce que tu me veux toi! Rugit Ulrich.
Le chien recula de nouveau, puis dcida d'aller vers le tiroir o Odd rangeait sa nourriture. Ulrich comprit. Il se souvenait que le chien, n'avait pas eu manger depuis ce matin.
- D'accord, tu as faim.
Il se leva et lui remplit sa gamelle.
- Odd devrait s'occuper un peu mieux de toi.
Ulrich se rassit sur son lit, regardant le chien dvorait sa nourriture. Le garon s'tait un peu calm, en pensant autre chose que William et Yumi. Finalement il se leva et empoignant son sac, il sortit de sa chambre. Le chien le regarda partir, puis continua de manger, content qu'aucun des deux fous qui logent ici, ne soient prsent. Au moins, il pourrait dormir dans le calme.
Ulrich marchait en direction des escaliers. Il dcida de redre la bibliothque, o il aurait d se trouver cette heure.
En descendant les escaliers, il eut la surprise de croiser madame Hertz, la professeur de physique.
- Bonjour madame. Dit-il simplement, en la croisant.
- Bonjour Ulrich. Lui rpondit-elle.
Ulrich la regarda monter les escaliers. Il se demandait ce qu'elle venait faire dans l'internat, o elle ne mettait jamais les pieds. Il repensa cet incendie dans le btiment des sciences. Et il se souvint du mme coup, de William et de Yumi. Cela suffit le replonger dans ses ides noires. Il reprit sa route, l'air maussade.
Madame Hertz arpentait le couloir de l'internat, o aurait d logiquement se trouver la chambre de Milly et Tamiya. Elle avait prfr venir elle-mme, pour expliquer aux deux filles, que Hiroki n'tait pour rien dans le petit incendie du btiment des sciences. Jim lui avait propos de leur expliquer lui-mme, mais elle doutait srieusement, qu'il soit clairement capable de les convaincre. En plus, il aurait certainement oubli de leur dire. Il avait l'air curieusement press d'aller surveiller les lves la bibliothque, quand ils sont sortis du btiment des sciences.
- Il avait dit, que c'tait la neuvime porte gauche aprs l'escalier. Dit-elle voie basse.
Elle prfrait se mfier des explications du professeur de sport. Elles n'taient jamais vraiment bonnes. Mais elle vit de dos Elizabeth Delmas, aussi appel Sissi, une de ses lves. Elle dcida de s'assurer auprs d'elle, que c'tait la bonne porte. Elle hsita un instant, l'entendant parler toute seule.
- C'est toujours pareil avec Ulrich. Il n'a jamais le temps. Mais il va voir. Disait-elle visiblement furieuse.
- Sissi... Commena finalement la physicienne.
- Quoi! Rpondit celle-ci avec mauvaise humeur, en se retournant.
Ds qu'elle vit madame Hertz, elle sembla dconfite. Elle venait de parler brutalement une enseignante. Et cela pouvait lui attirer des ennuis, mme elle.
- Euh... Oui madame? Qui y a-t-il? Dit-elle, en essayant de prendre son air de gentille petite fille, qu'elle avait habituellement avec son pre.
- Elizabeth, pourrais tu me dire, o se trouve la chambre de Milly et Tamiya? S'il te plait. Lui rpondit sa professeur avec un ton froid et un regard svre.
- Hein? Heu... C'est celle-ci, madame. Rpondit la jeune fille, qui avait l'air trs stress.
- Merci et la prochaine fois essaye d'tre plus aimable, quand tu parles quelqu'un. Dit madame Hertz,
Elle tait contente de voir, que Sissi semblait avoir comprit la leon.
Du moins pour dix minutes. Cela va tre oublier dans peu de temps Pensa t'elle, en soupirant.
Etant sa professeur, elle avait compris depuis longtemps, qu'il n'y avait pas vraiment moyen de faire rentrer le moindre message, dans la tte de cette fille gte. C'tait dsesprant. Enfin elle vit que Jim, pour une fois ne s'tait pas tromp. Elle frappa la porte des deux jeunes journalistes.
Ulrich de son cot descendait vite les escaliers. Il arriva en bas en sautant par dessus la rampe, alors qu'il restait trois mtres de hauteur. Il se rattrapa bien et se redressa. Il vit alors arriver Odd.
- T'es malade. Qu'est ce qui te prend de descendre les escaliers comme a? Demanda celui-ci.
- T'occupes. On ferait mieux d'aller la bibliothque. Si Jim voit qu'on n'est pas l, il va encore avoir des soupons.
- Attends, il faut que je donne manger Kiwi.
- Je l'ai dj fait. Rpondit Ulrich en ant cot de son camarade de chambre.
Ce dernier le suivit sans rien dire. Il savait que c'tait inutile. Il pensa, qu'il y avait eu un problme avec Yumi. Mais il ne prfra rien dire. Ulrich tait gnralement trs sensible, quand il tait question de la jeune japonaise.
Les deux garons sortirent de l'internat et se dirigrent vers la bibliothque, en silence.
- Jrmie et Aelita doivent dj tre l. Dit Odd, alors qu'ils pntraient dans le btiment.
- Ouais. Se contenta de rpondre Ulrich.
Ils entrrent dans la salle de lecture et cherchrent des yeux leurs amis. Ils trouvrent juste Jim, qui se mit devant eux.
- O tiez-vous tous les deux? Vous devez restez ici, pendant vos heures d'tudes.
Nous tions partit chercher des livres qui nous manquer. Monsieur. Rpondit Ulrich, en essayant de paratre naturel.
- Pendant tout ce temps? C'est curieux, Yumi Ischiyama tait comme par hasard, absente de son cours en mme temps que vous.
Les deux garons parurent surpris. Ils sentaient que les soupons de leur professeur, se faisaient de plus en plus pressant. Ils reprirent nanmoins rapidement, leur air habituel.
- Ah bon? Dit Odd.
Le professeur avait bien vu leur raction, qu'ils cachaient quelque chose. Mais il sentait, qu'il n'arriverait pas leur faire dire quoi que ce soit, pour l'instant. Donc, il dit simplement.
- Bien. Regagnez vos places.
- Oui monsieur. Rpondirent les deux lves en chœur.
- Aller. Dit Odd Ulrich. Jrmie et Aelita doivent nous attendre.
- Ils sont assis par l. Dit Jim avec un sourire triomphant, en leur indiquant la direction oppose de celle qu'ils prenaient.
Cette fois c'tait certain, ils taient bien sortis faire autre chose, que d'aller chercher des livres.
- Mais oui sombre idiot. Dit Ulrich Odd, en l'entranant dans la direction indique, esprant rattraper le coup. Merci monsieur.
Quand ils furent suffisamment loigns. Ulrich dit son camarade, sur un ton de reproche.
- Voil qu'il se doute nouveau de quelque chose. On n'est pas sorti de l'auberge.
- Tu l'as dit. Rpondit Odd, l'air las. Il ne va plus nous lcher. Alors, qu'on doit dj le er en sport.
Ils soupirrent en mme temps et allrent s'asseoir, cot de Jrmie et Aelita.
Tamiya alla ouvrir la personne qui avait frapp, pendant que Milly continuait d'crire sur leur ordinateur, la une de leur prochain journal. Elle se retourna stupfaite, quand elle entendit son amie dire visiblement surprise.
- Bonjour madame.
- Bonjour. Dit galement Milly, qui se posait quelques questions.
- Bonjour. Rpondit la professeur. Je dois vous parlez deux minutes.
Les deux filles taient dconcertes. Elles ne s'attendaient vraiment pas ce que madame Hertz vienne les voir. Elle les regarda l'une aprs l'autre et parla.
- C'est propos de l'incident dans le btiment des sciences.
Elle s'arrta. Elle vit l'expression des deux enfants, ait de la surprise l'intrt.
- Oui. Dit Milly, qui esprait dj glaner de nouvelles informations. Qu'y a-t-il?
- Le jeune garon qui suivait le proviseur, n'a pas mis le feu. Et je vous prierais donc, de ne pas mettre sa photo dans votre journal.
- Qui est-ce alors? Demanda Milly, qui se laissait emporter par la conversation.
- C'tait un accident. Rpondit madame Hertz toujours imible. L'appareil tait vtuste et a t laiss brancher par ngligence. Les autres appareils seront mis sous clef avant d'tre jets. Vous pouvez mettre a par contre. Mais vous n'avez pas publi la photo de quelqu'un, s'il n'est pas d'accord. Je crois que le proviseur vous l'avez clairement expliqu, quand vous avez eut l'autorisation de fonder votre journal.
Elle avait termin sa phrase d'un ton strict, comme pour les rappelez l'ordre. Elle les avait cependant autoris parler des appareils usags qui allaient partir la casse, pour leur donner une sorte de compensation la perte de leur suspect, qui aurait d faire la une de leur journal. Les deux filles l'avaient sentit. Milly reprit malgr tout la voie pleine d'assurance.
- Vous pourriez nous dire qu'elle est sa classe, s'il vous plait? On voudrait quand mme l'interviewer. Peut-tre qu'il nous donnera son accord.
- Non et je vous demande de le laisser tranquille. Il a srement d'autres choses faire.
Madame Hertz avait rpondu, d'une manire qui ne souffrait aucune rplique. Elle commenait tre irrit de la curiosit des deux filles. Puis elle pensait que Hiroki devrait plutt se concentrait sur ses rvisions, en cette priode d'examen. Elle savait qu'il allait avoir besoin de remonter sa moyenne. Comme les jeunes journalistes semblaient avoir comprit, elle dcida de conclure.
- Trs bien. Puisque c'est clair, je vous laisse. Au revoir.
- Au revoir madame. Rpondirent les deux filles sur un ton morose.
Une fois que la porte fut referme. Elles se regardrent.
- Bien, il faut chang la une. Reprit Milly de nouveau nergique. Puisque c'est, parait-il un accident.
Tamiya ne rpondit rien. Elle s'assit sur son lit et regarda son amie.
- Qu'est ce qu'il y a Tamiya? Demanda Milly.
- Une fois de plus on croyait tenir un scoop et une fois de plus on s'est plant. Lui rpondit son amie.
- Attends un peu ce n'est pas encore fini. Dit la fille rousse en souriant.
- Tu as autre chose? Demanda immdiatement sa collgue.
- Oui. Tout cela n'est que la version officielle. Je voudrais bien parler un peu avec ce sixime. En plus tu as vu? Yumi tait encore absente et je sais que ce n'est pas la premire fois de sa part. Tout comme pour Ulrich, Odd, Jrmie et Aelita. L, je crois qu'il peut y avoir un scoop.
Milly avait prit son air suprieur et convaincu. Mais Tamiya ne semblait pas partag son avis.
- Attends. Eux, ils sont gentils avec nous. On ne va quand mme pas aller leur chercher des ennuis.
- On ne va pas leur chercher des ennuis. Rpondit tout de suite Milly. Si cela peut tre compromettant pour eux, on ne dira rien. Sinon, on pourra en parler. Tu ne crois pas.
Tamiya rflchit un bref instant et approuva finalement d'un signe de tte. Milly satisfaite, se remis devant l'ordinateur et dit finalement.
- Mais pour l'instant, il faut finir le journal pour demain. On va en avoir pour la soire. On enqutera plus tard.
Tamiya qui avait retrouv son enthousiasme, se dirigea vers la porte et dit avant de sortir.
- Je vais aller demander monsieur Morals, si je peux utiliser la chambre noire pour nos photos d'aujourd'hui.
- D'accord, tout l'heure. Rpondit sa camarade.
Puis quand la jeune noire fut sortie, la rousse ajouta voie basse, avec un petit sourire aux lvres.
- J'ai hte d'avoir les photos de ce garon. Il est plutt mignon.
A la bibliothque, l'ambiance n'tait pas vraiment la fte, mais plutt aux tudes, du moins en apparence. Ulrich tait plong dans son cahier, cherchant comprendre quelque chose son cours. Mais il n'arrtait pas de repenser Yumi et William. Cela le distrayait dans ses rvisions. Mais comme ses amis ne cherchaient pas lui parler. Au moins, il avait la paix.
Odd de son cot, avait lui aussi un cahier d'ouvert, mais il avait pos une feuille de canson par-dessus et dessinais son chien Kiwi. Il avait bien pens dessiner Ulrich et Yumi, main dans la main et le montr son camarade de chambre. Mais quelque chose lui disait, que ce n'tait peut-tre pas le bon moment pour cela.
Jrmie et Aelita eux, avaient dj achevaient leurs rvisions et parlaient voie basse. Le sujet du jour tait encore une fois, l'antivirus d'Aelita. Le gnie du groupe avait son ordinateur ouvert par-dessus ses cahiers et montr la fille aux cheveux roses, le rsultat de ses dernires recherches. Visiblement, les informations collectaient sur le cinquime territoire, semblaient lui donnait matire travailler. Mais elles ne lui donnaient pas vraiment matire avancer. Aelita dcida donc, de trouver une autre conversation.
- Dis moi Jrmie, tu crois qu'il y aurait un moyen de savoir, le genre d'attaque qu'a lanc en Xana partir des tours?
Jrmie rflchit un instant et rpondit avec calme.
- Je pense que oui. Maintenant que tu en parles, justement j'avais pens ajouter mon ordinateur, un programme qui m'indiquerait, ce que fait la tour active par Xana. Cela nous viterait de chercher sur terre ce qu'il nous prpare.
- Tu ne l'as pas encore mis au point? Demanda vivement Aelita.
Jrmie eut l'air gn d'un cot et aussi surpris de l'autre, qu'Aelita semble aussi presser de voir se programme. Il la regarda dans les yeux en rougissant, mais vit que le visage de son amie tait toujours aussi ple, qu'au moment o ils taient sortis des gouts.
- Non pas encore, mais si tu veux, on... On pourrait y travailler tous les deux.
- D'accord. Rpondit-elle. Mais aprs les examens. Je... Je voudrais quand mme viter d'avoir une mauvaise note en franais
Jrmie ne sembla pas trs convaincu par sa rponse. Il regarda Aelita. Quelque chose n'allait pas, mais elle n'en disait rien. Il en tait sr. Pensant quelque chose de grave, il se dcida parlait franchement.
- Aelita, quelque chose ne va pas? Tu es ple.
Aelita baissa la tte. Elle hsita, puis elle se rapprocha de lui et lui dit voie basse.
- Jrmie, je me sens bizarre depuis que je suis revenu de Lyoko. C'est un peu comme le jour o Xana a implant son virus en moi.
Son interlocuteur plit encore plus qu'elle. Aelita vit le regard de son ami, se figeait derrire ses lunettes. Il rpondit inquiet et mme un peu paniqu.
- Quoi? Tu aurais d me le dire tout de suite.
Il s'arrta et regarda vers Jim. Celui-ci avait vu qu'il avait hauss le ton et regarda dans leur direction avant de dire.
- Silence dans le fond!
Odd et Ulrich avait relev la tte vers leurs amis et les interrogeaient d'un regard.
- Ce n'est rien. Leur dit Aelita.
Ulrich replongea dans ses penses. Odd regarda un un tous ses collgues, puis finalement avec un haussement d'paules se remit son dessin.
- Aelita c'tait peut-tre contre toi, que Xana a lanc son attaque. Dit Jrmie le plus bas possible. Si tu te sens mal, c'est peut-tre un programme, qui te forcerait rester sur Lyoko. De cette manire tu serais plus facilement porter de la Mduse.
- Je ne me sens pas si mal que a, Jrmie. C'est un peu diffrent du virus. Mais a y ressemble.
Jrmie regarda Odd et Ulrich. Il se dit, qu'il ne valait peut-tre pas leur en parler pour l'instant. Ils risquaient d'tre suffisamment stresss avec les examens. Quoiqu'ils ne semblaient pas s'en occupaient pour l'instant. Odd tait concentr sur son dessin et Ulrich regardait son cahier sans vraiment le voir, pensant plutt Yumi.
Il faudrait que j'arrive lui parler.Que tout soit clair. Pensa le garon brun, compltement immerger dans ses penses, oubliant compltement le monde extrieur.
Ce fut la voie bourrue de Jim, qui le ramena sur terre.
- Il est 18 heures. La bibliothque ferme. Vous pouvez regagner vos quartiers.
Il parlait, comme s'il s'adressait une troupe de GI. Les lves se levrent et commencrent partir. Ulrich suivit ses trois amis, mais ne prta attention, ni aux plaisanteries de Odd sur le fait qu'il tait dans les nuages, ni Aelita et Jrmie qui parlaient voies trs basses, d'il ne savait quoi. Une certaine japonaise monopolisait toutes ses penses.
Environ une heure plus tt, peu aprs 17h00, la japonaise en question marchait dans la rue escorter par un garon habill en rouge et noir. Yumi avanait en compagnie de William. Celui-ci prit la parole.
- Alors Yumi, si tu me disais maintenant o tu tais?
Il s'y attendait un peu, mais il fut quand mme du de voir, que la japonaise prit un air glacial.
- Cela ne te regarde pas. Dit-elle froidement, mais calmement.
- Nous sommes amis, non? Tu peux m'en parler, tu sais.
William avait dit cela, car il ne voulait pas abandonner si facilement. Mais en revanche, il sentait bien, qu'il allait devoir trouver un autre sujet pour bien conclure leur conversation et garder sa chance auprs de sa bien-aime. Surtout que celle-ci avait rpondu sur un ton toujours aussi froid.
- Je viens de te dire, que cela ne te regardait pas.
Elle n'ajouta pas un mot et regarda droit devant elle, en acclrant le pas. William reprit donc, en forant la cadence pour rester au niveau de sa camarade.
- Et part a, tu te sens prte pour les contrles? Pour ma part, je sens bien que a va tre du gteau.
- Ne sois pas trop optimiste. Lui dit Yumi avec le sourire, en ralentissant le mouvement, contente qu'il ait chang de sujet. Imagine la tte que tu feras, si tu te reois comme la dernire fois un trois sur vingt, avec marqu: totalement hors sujet.
- Merci, de me le rappeler. Rpondit William en souriant faiblement. Mais cet idiot de prof de philo, n'avait rien compris ma disserte. Il n'tait pas d'accord avec mon ide, que tout ce qui se e est le fruit du destin.
- Comme les rencontres? Dit Yumi, en le regardant toujours avec le sourire, en comprenant o il voulait encore en venir.
- Tout fait, tu m'enlves les mots de la bouche. Reprit le garon avec un ton et un air de plaisanterie.
- D'aprs moi. Lui dit la jeune fille, en le regardant dans les yeux avec un air srieux. Je crois que c'est nous qui dcidons de notre destin. C'est trop simple de dire, que tout est trac d'avance. Nous faisons nos choix, qui influencent notre avenir. La somme de tous les choix aboutit au destin.
- C'est un point de vue intressant, on pourrait en dbattre. Dit William, qui la regardait avec une lueur dans les yeux.
Yumi dtourna le regard et vit qu'ils venaient d'arriver devant chez elle.
- Ce sera pour une autre fois. Je te laisse.
- Attends. Dit-il en la retenant par le bras. Yumi, je voulais justement te demander. Que dirais-tu si Samedi, on allait faire un tour tous les deux? Pour fter la fin des examens, ce serait cool, non? On pourrait aller ce faire un cin par exemple. Qu'en dis tu?
Yumi sembla prise de court. Elle voulait viter de rpondre trop vite, au cas o ses amis auraient besoin d'elle. Elle rflchit et dit finalement.
- Je te donnerais ma rponse aprs les examens. D'accord? Pour voir si j'aurais la tte cela.
- Comme tu veux. Bon aller, demain.
- A demain. Lui dit-elle.
William salua Yumi et s'en alla. Il sentait, qu'il avait fait, une bonne impression. Avec Yumi, il fallait viter d'y aller trop brusquement. Il tait persuad que le cinma tait l'idal, pour tre enfin tranquille avec la japonaise et peut-tre mme pour enfin recevoir, le baiser tant dsir, qui marquerait ses yeux, l'aveu rciproque de leur amour. William avait vraiment de grandes envols romantiques, ses moments. Il partit heureux, de cette perspective d'avenir.
Yumi regarda son camarade de classe s'loigner. Elle resta un instant au niveau du portail perdu dans ses penses. Puis elle rentra chez elle, en ayant compltement oubli, les problmes qu'elle avait eu peine un quart d'heure plus tt. Elle ne s'en souvint qu'une fois l'intrieur de la maison. Sa mre arriva brusquement devant-elle, comme elle avait fait pour Hiroki.
- Yumi. Dit-elle. Le proviseur du collge vient d'appeler. Il m'a dit, que tu avais encore t en retard un cours.
La jeune fille rpondit, trs embt par ce rappel de la ralit.
- Je sais maman, mais j'tais plong dans mes rvisions la bibliothque et je n'ai pas vu le temps .
C'tait la mme excuse qu'au proviseur. Mais Yumi dtestait mentir ses parents. L, elle en tait gn et jouer beaucoup moins bien la comdie. Elle d mme faire un effort, pour ne pas dtourner les yeux de sa mre.
- On en avait pourtant parl. Tu ne devais plus avoir de retard. Ton pre risque bien, d'tre encore de mauvaise humeur ce soir. Reprit sa mre.
- Je sais, mais avec les examens je pensais surtout rviser. Dit Yumi de plus en plus embarrasse.
- Tu sais, ton pre envisage de mettre dans une cole prive, si tu continues comme cela. Alors il faudrait vraiment, que tu fasses plus attention.
La jeune fille comprit que sa mre, voulait lui viter cela. Elle avait toujours t plus comprhensive que son pre. Yumi lui en fut intrieurement reconnaissante. Elle pensa aussi catastropher, aux consquences de son dpart pour un autre tablissement. Ses amis risquaient de se retrouver seuls. Il fallait qu'elle vite cela tout prix. Elle regarda sa mre et cette dernire reprit la parole.
- Mais il faudra quand mme, que je parle ton pre de ce retard.
- Je comprends maman. Mais ne t'inquites pas. Avec les notes que je vais ramener, il n'y aura aucune raison de me changer d'cole.
Sa mre sourit et la jeune fille commena se diriger vers l'escalier.
- Tu ne veux pas goter? Demanda quand mme sa mre d'un ton plus attentionn.
- Non, c'est bon. J'attends le dner.
Yumi monta les marches, en pensant ses rvisions. Avec de bonnes notes aux contrles, son pre ne devrait pas faire trop d'histoires. Un bon bulletin et une conduite parfaite de sa fille, voil ce qu'il avait toujours exig. Si elle prouvait que ses retards, n'taient dus qu' un surplus de rvisions, tout s'arrangerait.
Mais alors qu'elle arrivait devant la porte de sa chambre, en l'espace d'un instant elle ressentit une sensation trange. Le sentiment que quelqu'un tait proche d'elle. Elle avait sentit une prsence sur sa droite. Surprise, elle tourna la tte dans cette direction et vit son petit frre, qui se tenait environ trois mtres d'elle.
La jeune japonaise eut l'impression qu'une sorte de chaleur anormale, se rpandait l'intrieur d'elle. Hiroki la regardait fixement dans les yeux, alors que la chaleur tait l, trange, la mettant mal l'aise.
Sous-chapitre 4: Interrogations
Le proviseur du collge s'arrta d'crire. Les papiers remplir faisaient parti de son lot quotidien. Il n'y avait rien d'extraordinaire l dedans. En revanche, il se ait ses derniers temps dans son tablissement de petits vnements, qui eux semblaient sortir de l'ordinaire.
Mademoiselle Ishiyama tait encore absente. Cela ne lui arrivait pratiquement jamais autrefois.
C'tait une des questions qui le tourmentaient ces derniers temps. Que pouvait bien faire Yumi, une jeune fille si srieuse, si studieuse, quand elle disparaissait de la circulation pendant plusieurs heures dans la mme journe?
Le pre de Sissi regarda le papier qu'il venait de remplir. C'tait une demande, pour renouveler le matriel scolaire vtuste. Il tait convaincu que cela commenait devenir urgent. Il avait eu cet aprs-midi, un exemple de catastrophe petite chelle, que pouvait produire le matriel dont il disposait actuellement. Or c'tait l un autre point qui inquitait le proviseur. Les incidents de ce genre devenaient un peu trop courant son got, ses derniers temps.
Dans son esprit, les ides se rassemblaient et s'assemblaient les unes avec les autres. Il est vrai que les incidents tranges et les disparitions de Yumi semblaient avoir commencer se multiplier dans les mmes priodes. Mais monsieur Delmas rejeta immdiatement l'ide qu'il y ait un lien, entre une de ses lves et les problmes que rencontrait son collge.
Quelqu'un frappa la porte. Le proviseur leva la tte et dit calmement.
- Entrez.
Sa secrtaire entra et s'avana vers lui en lui tendant un dossier.
- Ce sont les papiers concernant le budget de l'tablissement, monsieur Delmas. Dit-elle avec son air affair.
- Merci Nicole. Au fait, pourriez vous...Commena le proviseur.
Sa secrtaire attendit, puis devant son hsitation, elle demanda.
- Oui monsieur?
- Non rien. Rpondit-il dans un soupir.
Il prit le dossier et commena le lire. Madame Weber devant cette raction comprit qu'il n'avait plus besoin d'elle. La secrtaire choisit donc de partir sans en demander davantage. Elle retourna son bureau, se rinstalla devant son ordinateur et se remit elle aussi travailler.
Monsieur Delmas lisait le dossier de manire distraite. Il avait voulu demander sa secrtaire, de lui rechercher toutes les absences injustifies de Yumi Ishiyama, mais aussi celles de ses amis. Il posa le dossier et regarda ailleurs un instant.
- Jim aurait-il raison aprs tout? Murmura t'il.
Jusqu' prsent, il avait toujours considr comme sans aucun fondement, les soupons que le professeur de sport entretient l'gard du groupe d'lve auquel appartient Yumi. Mais maintenant, sa conviction de l'innocence complte de ce petit groupe commenait tre srieusement remise en cause. Certes par le les professeurs avaient souvent fait remarquer, que ces lves s'absentaient en prtendant aller l'infirmerie. Mais la plupart du temps, ils n'y mettait jamais les pieds. Ces disparitions taient devenues trop frquentes, pour que le proviseur lui-mme ne commence y voir quelque chose d'anormal.
Puis, il y avait cette nouvelle qui tait arrive pendant l'anne. Aelita Stones, s'il se souvenait bien. C'est un peu aprs qu'elle soit arrive que les choses aient commences devenir de plus en plus tranges. Mais le proviseur ne parvenait pas voir ce qui unissait tous ces faits. L'arrive d'Aelita une cousine de Odd, des disparitions de plus en plus frquentes dans la journe, des incidents tranges dont le dernier en date s'tait produit il n'y a mme pas une heure, tout cela semblait avoir dmarr dans les mmes temps.
Le proviseur rflchit, gardant toujours son air imible. L'ide de Jim, comme quoi cette petite bande avait des activits plutt secrtes, pouvait-elle tre vraie? Le proviseur ne pouvait pas y croire. Il se leva et se dirigea vers la porte de son bureau. Il l'ouvrit, mais resta sur le seuil de la porte et appela sa secrtaire.
- Nicole?
- Oui monsieur? Demanda celle-ci en dtournant le regard de son cran d'ordinateur.
- Vous allez me chercher dans les dossiers, toutes les absences injustifies de Yumi Ishiyama, d'Aelita Stones, d'Ulrich Stern, de Jrmie Belpois et de Odd Della Robbia. Et vous m'amnerez cela le plus tt possible, s'il vous plat. Dit-il avec son ton autoritaire avant de se renfermer de nouveau dans son bureau.
- Bien monsieur.
Madame Weber tait un peu surprise sur le coup de cette demande, mais elle obit sans discuter. La seule chose qui l'embtait, c'tait que ces cinq lves s'taient justement beaucoup signals par leurs absences. Cela risquait de lui donnait assez de travail. Elle regarda la pile de papiers sur son bureau, qui attendait d'tre class. Elle allait devoir attendre encore un peu. La secrtaire soupira profondment et ce lana dans le travail qu'on venait de lui confier.
Monsieur Delmas de son cot retourna en direction de son bureau.
Le meilleur moyen d'tre sr qu'ils ne font rien d'illgal, est encore de s'en assurer. Pensa t'il en regardant par la fentre un lve er en marchant tranquillement, se dirigeant visiblement vers la bibliothque.
Il reconnut immdiatement William Dunbar. Il se demanda pendant un bref instant d'o il revenait, avant de s'asseoir dans son fauteuil et de reprendre en main le dossier du budget du collge.
Yumi regardait son petit frre dans le blanc des yeux. Elle sentait en elle, depuis qu'elle avait crois son regard, une chaleur inhabituelle. Mais au-del ce qui perturbait la jeune japonaise, tait le comportement de son frre. Hiroki avait l'air lgrement surpris, ne disait rien et regardait fixement sa sœur. D'ordinaire il aurait eu sur le visage une expression plus espigle et aurait dj sortit une remarque, comme quoi elle tait amoureuse d'Ulrich. Mais l rien, les deux Ishiyama se regardaient mal l'aise et en silence.
J'ai chaud. Que se e t'il?
Ce fut la premire pense d'Hiroki, quand il croisa le regard de sa sœur ane. Lui aussi ce moment avait senti ce sentiment de chaleur, l'intrieur de lui-mme. Il essaya de cacher sa surprise. Que se ait-il encore? Aprs le mal de tte qui le tenaillait depuis cet aprs-midi, il avait dsormais ce sentiment trange, qui l'envahissait. Il regardait sa sœur en rflchissant. Elle ne disait rien. Est-ce qu'elle aussi, sentait cette chaleurintrieure? Ne sachant quoi faire, Hiroki resta silencieux quelques instants. Mais il pensa sur le coup.
Je dois dire quelque chose, avoir l'air naturel.
La sœur et son jeune frre se regardrent en chien de faence pendant quelques secondes, qui leurs parurent durer beaucoup plus longtemps, avant que le garon trouvant une inspiration subite, ne brise enfin le silence.
- Tu tais avec ton Ulrich cet aprs-midi? J'ai vu que tu tais en retard en cours.
- Arrtes de dire des btises. Rpondit Yumi en s'nervant, mais aussi en constatant qu'elle avait retrouv son frre habituel.
- Tu parles. Je t'ai vu en courant, alors que tu aurais d tre en cours. T'tais avec Ulrich.
Yumi soupira. Il fallait qu'il recommence avec cela. En plus si le silence avait disparu, la chaleur elle, tait toujours l. La japonaise qui se sentait toujours aussi mal face se sentiment trange et qui tait comme toujours exaspr par le comportement de son frre, choisit de rompre la conversation.
- Tu devrais plutt te mler de tes affaires et de tes contrles surtout. Papa n'tait pas trs content, quand il a vu ton dernier bulletin.
Hiroki sembla toucher par la remarque. Yumi avait vis juste. C'tait gnralement, l'un des meilleurs moyens pour le faire taire. Mme si elle dtestait avoir recours cette mthode avec son frre. Mais comme il ne lui rpondit rien, elle choisit de conclure.
- Bon je te laisse. J'ai rviser, moi.
La japonaise avait bien appuy sur le dernier mot, avant d'ouvrir la porte de sa chambre et de la claquer derrire elle, faisant comprendre son frre, qu'il l'exasprait.
Hiroki n'avait rien rpondu. Yumi venait d'appuyer sur un point sensible. Hiroki savait bien que ses parents et surtout son pre, taient particulirement attachs la russite scolaire de leurs enfants. Et en dpit de ses absences rptes, Yumi ramenait toujours de trs bons bulletins. Et plusieurs reprises son pre avait fait remarquer Hiroki, que ses notes lui taient infrieures celles de sa sœur, alors qu'il tait plusieurs classes en dessous de la sienne. Ses remarques taient senses le stimuler. Mais Hiroki avait plutt l'impression, que son pre n'avait que peu d'estime pour lui, alors qu'en revanche il ne jurait que par sa fille.
Hiroki tait rest debout sans bouger et sans parler, quand il avait entendu les dernires rpliques de sa grande sœur. Quand elle fut rentre dans sa chambre, il baissa la tte, le regard triste et resta l pendant quelques instants. Le jeune garon prfra d'arrter de penser cela. Il n'allait pas se rajouter des ides noires. Ds que Yumi l'avait quitt, la sensation de chaleur s'tait volatilise. Elle tait partit comme elle tait venue. En revanche son mal de tte tait toujours l, omniprsent. Le jeune japonais poussa un profond soupir, en se portant la main sur son front. Puis, il se mit avancer et descendit l'escalier. Une fois en bas, il regarda autour de lui avec un air mfiant et entendit sa mre, qui marchait dans la salle manger. Il se dirigea en direction de la cuisine et ouvrit un meuble, cherchant quelque chose.
William Dunbar venait de franchir le portail du collge. Une fois de plus, il n'y avait personne pour remarquer qu'il tait sorti en toute illgalit du collge. Mais pour sa part, tre avec Yumi tait bien plus important que le respect des rglements. Il traversa tranquillement le parc, voulant faire un petit crochet pour se dtendre, avant de se rendre la bibliothque. Cette solitude temporaire et cette pense pour les rglements lui rappelrent, qu'il ignorait toujours ce que faisait Yumi, quand elle s'clipsait au cours des journes. Cela l'embtait pour deux raisons. D'une part, sa curiosit en ce qui concernait Yumi et mme sa plus simple curiosit voulaient la vrit. D'autre part, il savait que Stern tait avec elle ses moments l. Et il ne ait pas de savoir, qu'ils aient ainsi du temps ensemble. L c'tait sa jalousie, qui voulait savoir la vrit.
- Qu'est ce que Yumi peut bien faire, quand elle disparat avec Stern et les autres? Marmonna t'il. Et pourquoi ne veut-elle rien me dire?
Cette question le tourmentait, mais une pense positive vint lui rendre le sourire.
- Avec un peu de chance ce week-end, je erais moi aussi du temps avec Yumi. Peut-tre qu' la longue, elle consentira m'en dire plus. Dit-il en se parlant tout seul.
L'air content de lui, William a devant le btiment istratif, o il avait accompagn Yumi, il n'y a mme pas une heure. Il arriva devant la bibliothque et regarda sa montre, qui indiquait: 17h33. Il y allait pour rviser un peu, juste pour limiter les dgts lors du contrle de mathmatiques, mme si la bibliothque fermait dans environ une demi-heure.
Alors qu'il tait sur le seuil du btiment, il vit quelqu'un arrivait sur sa gauche. Il reconnut Tamiya, une des deux journalistes du collge. Il ne lui prta pas vraiment attention et pntra dans la bibliothque. Une fois l'intrieur, il chercha du regard une place de libre et vit Christophe M'Bala, un lve de sa classe et un ami lui au age qui lui fit un signe, lui indiquant la place libre cot de lui. William s'avana vers lui.
Tamiya entra dans la bibliothque quelques instants aprs le garon. Elle vit aussitt Jim le professeur de sport, qui s'avanait en direction de William Dunbar, visiblement pour lui demander pourquoi il arrivait si tard la bibliothque, o il aurait d venir aussitt aprs son dernier cours. Tamiya interpella le professeur, avant que celui-ci ait ret William.
- Monsieur, excusez moi.
- Oui? Rpondit celui-ci de sa voie toujours aussi bourrue, en regardant la jeune fille.
- Je voulais vous demandez, si je pouvais utiliser la chambre noire pour mes photos.
Jim sembla rflchir un instant, puis il fouilla dans sa poche et en sortit une clef, qu'il tendit la petite noire.
- D'accord. Mais tu connais les rgles pour utiliser cette pice. Et je veux que tu ais termin avant 19h00.
- Trs bien monsieur. Rpondit la fille en prenant la clef et partant contente d'avoir pu obtenir si facilement, ce qu'elle voulait.
De son cot William s'asseyait cot de Christophe. Et celui-ci lui fit remarquer en montrant le professeur et Tamiya.
- Tu as de la chance, qu'elle soit venue lui parler, car je crois qu'il aurait voulu savoir o tu tais encore .
- Bah. Dit William, l'air nonchalant. Je raccompagnais Yumi. Mais je doute, que ce prof soit capable de comprendre tout le sens de ce genre de geste.
- Tu l'as dis. Repris son camarade. Et Yumi, comment s'en tire t'elle?
- Bien, elle n'a pas eu d'ennui.
- Je me demande bien, ce qu'elle peut fabriquer chaque fois, qu'elle est en retard. Dit Christophe avec un regard interrogateur.
- Je me le demande moi aussi, elle ne me l'a jamais dit. Se contenta de rpondre William, pour clore sur ce sujet.
Mais bientt elle me le dira Pensa t'il galement, avant de rengager la conversation.
- Et pour les maths, tu te sens prt?
Sans savoir qu'on parlait d'elle au collge, Yumi restait plonge dans ses penses. Aprs avoir crois son petit frre, elle s'tait enferm dans sa chambre et s'tait plong dans ses rvisions. Il fallait qu'elle travaille, si elle voulait viter, que son pre ne risque de mettre mal son groupe d'amis. Xana semblait plus dcider que jamais ces derniers temps. La perte d'un seul combattant serait catastrophique. Mais ce n'tait pas seulement, la lutte contre le supercalculateur qui la proccupait. Elle ne voulait pas perdre ses amis. Aelita, Jrmie, Odd et Ulrich par-dessus tout avaient une place trs importante dans sa vie. Elle pensa eux. Que pouvaient-ils faire en ce moment? Son rveil indiquer 18h05. Ils devaient probablement regagner leurs chambres.
La japonaise tait allonge sur son lit, avec un cahier de mathmatiques ouvert devant elle. Elle s'arrta de lire, pour penser un instant autre chose, notamment ses problmes. Tout d'abord, elle savait qu'en rvisant bien, elle satisferait son pre et viterait tout ennui de ce cot l. De l'autre cot, elle tait touch de la proposition de William d'aller faire une sortie aprs les examens. Cela lui permettrait de se changer les ides. Surtout qu'entre les contrles de fin de trimestre et les attaques de Xana, elle n'avait plus beaucoup de temps elle. Et puis son camarade de classe ignorait tout du secret de lyoko et par consquent ses sujets de discussion devenait plus varier et surtout moins oppressant. En parlant avec lui, elle oubliait souvent le poids, que le combat contre Xana faisait peser sur ses paules.
Yumi prit son portable et murmura.
- Je devrais dire William, que c'est d'accord pour samedi. Cela me fera du bien.
La jeune fille sembla hsiter. Elle entendit la porte de la chambre voisine s'ouvrir et se refermer. C'tait signe qu'Hiroki venait de retourner dans sa chambre.
Yumi reposa son portable, oubliant compltement William et ses projets de sortie. Le face face avec son petit frre lui revenait en mmoire. Et tout particulirement ce sentiment dsagrable, quand elle avait crois son regard.
Hiroki tait bizarre tout l'heure. Il avait l'air troubl.
Yumi rflchit un instant. Elle attrapa son walkman, mit les couteurs ses oreilles et commena couter, l'un des derniers tubes des subsonics. Elle allait pouvoir penser tout cela, un peu plus dtendue. Elle repartit dans ses rflexions, alors que la musique dmarrait. Elle n'avait jamais connu de sensation comme celle de tout l'heure. Et son intuition fminine lui disait qu'il y avait quelque chose d'anormal, l-dessous.
- Et si lui aussi avait ressentit la mme chose que moi? Dit Yumi en regardant le mur, qui la sparait de son petit frre.
Cette ide lui tait venue d'un seul coup. Mais elle la repoussa, pour en faire place une autre.
- Ou alors il a vu, que je n'tais pas trop en forme ces derniers temps. Murmura t'elle en s'affalant sur son lit. Avec les attaques de Xana et tout les contrles, je n'ai plus beaucoup de temps pour dormir.
C'tait vrai. Non seulement, Xana multipliait ses offensives, mais avec l'absence de retour dans le , les combattants avaient de moins en moins de temps de repos. A la longue, ils risquaient d'tre vaincu l'usure. Yumi commenait mettre, ses problmes sur le compte de la fatigue. Mais quelque chose lui disait, qu'il y avait certainement autre chose qu'un manque de sommeil dans cette histoire. Elle regarda une nouvelle fois le mur, qui sparait sa chambre de celle de son frre. Puis elle pensa.
Je ne sais pas ce qu'tait cette sensation de chaleur, mais j'en parlerais Jrmie. C'est peut-tre d Lyoko.
Yumi tait pour l'instant, le centre des penses d'Ulrich. Il ne se souciait gure de ce qu'il l'entourait. Il sortait de la bibliothque, pour regagner sa chambre, en se joignant au flux des lves. Le regard vague, il avanait sans vraiment couter, ce que disaient ses amis. Il entendit peine Jrmie dire Aelita.
- J'ai bien une ide pour un programme, qui permettrait de mieux comprendre, comment fonctionnent les tours. Tu vas voir, j'ai dj commenais quelques programmations, mais je les avais laisss de cot.
- Ulrich tu m'coutes? Finit par demander Odd en agitant la main devant les yeux de son ami, dsesprer de voir l'absence de raction de celui-ci, toutes ses tentatives de dialogues.
- Quoi? Demanda Ulrich, avec l'air de celui qui n'a justement rien cout.
- Houl, quand tu rves comme a, c'est que tu penses au grand amour. Dit Odd, un grand sourire aux lvres.
- Tu sais quoi Odd? Rpondit Ulrich, tout de suite nerver. Tu te comportes exactement comme le petit frre de Yumi. Tu devrais faire connaissance avec lui. Je suis sr que vous seriez vite copains.
- C'est bon du calme. Intervient Jrmie, essayant d'apaiser les choses.
Ulrich n'ajouta rien et regarda droit devant lui. L, le spectacle le rjouit encore moins que les sorties de son voisin de chambre. William sortait lui aussi de la bibliothque, en discutant avec un garon de la classe de Yumi. En voyant celui qu'il considrait comme son rival, Ulrich eut un instant l'ide de foncer en sa direction et de lui en mettre une, sans aucune raison. Il reprit immdiatement son calme et se contenta d'afficher un air mcontent.
- Ah, c'est la concurrence. Dit Odd, toujours de bonne humeur en voyant l'expression renfrogne d'Ulrich.
- Arrtes Odd. Lui dit Jrmie qui n'avait pas envie, qu'Ulrich s'nerve pour rien.
Ulrich sentit une certaine reconnaissance pour Jrmie. Mais il acclra le pas et partit sans rien dire.
- Ulrich attends. Dit Odd, qui semblait embter de voir que son voisin de chambre risquait d'tre de mauvais poil pour toute la soire.
- Laisse le un peu crtin. Dit Jrmie en retenant le comique par le bras. Tu ne vois pas, que tu l'nerves avec tes vannes deux centimes.
Ulrich s'loigna et monta directement dans sa chambre. Kiwi se rveilla en entendant la porte s'ouvrir. Il eut l'air triste. Maintenant que les humains qui vivent ici, commenaient revenir, il allait tre difficile de se reposer. Ulrich s'assit son bureau et sortit ses cahiers. Il tait 18h10, cela lui donnait presque une heure avant le dner. Il tait dcid rviser, pour viter d'avoir parler son voisin de chambre. En ce moment, il prfra largement la compagnie d'un cours que celle d'un humain. Au moins, son cours ne venait pas le narguer sur sa vie prive.
Dans le couloir Odd discutait avec Jrmie et Aelita. Jrmie ne pu s'empcher, de donner un ultime conseil son ami avant de se sparer.
- Et surtout, vites les rflexions propos de Yumi. Tu sais que ce sujet tendance le mettre en rogne ses derniers temps.
- C'est vrai. Confirma Odd, qui tait toujours en premire ligne, pour subir la mauvaise humeur d'Ulrich.
Le garon habillait en violet regarda le gnie s'loignait avec leur amie aux cheveux roses.
- Toi au moins tu n'as pas ce problme. Marmonna le comique de service.
Il entendit Aelita qui demandait Jrmie.
- Tu penses que ce programme sera facile mettre au point?
- Bien sr. En allant sur Lyoko, tu peux savoir ce que fait une tour. Alors cela devrait assez simple, d'avoir l'avenir les mmes informations partir d'un ordinateur.
Ils entrrent tous les deux dans la chambre de Jrmie, pour s'attaquer la confection de ce fameux programme. Odd regarda l'air dtermin la porte de sa chambre, o se trouvait dj Ulrich.
- Allons. Il ne peut pas tre de plus mauvaise humeur que d'habitude.
A peine tait-il rentr dans sa chambre, qu'Hiroki s'adossa la porte, l'air fatigu. Il tait descendu dans la cuisine, pour prendre un comprim contre le mal de tte. La douleur qu'il ressentait derrire son front, n'avait pas vraiment diminu. Pire encore, elle l'puisait de plus en plus, l'empchant de se concentrer sur quoi que ce soit. Le jeune japonais s'assis par terre, dos la porte, la tte dans les mains.
- Qu'est ce que je vais faire? J'arriverais jamais er les examens avec a.
Il murmura ces paroles, dsesprment. Depuis cette aprs-midi, le mal le tenait et ne voulait pas le lcher. Il sentait, qu'il risquait d'tre incapable de faire quoi que ce soit, tant cette douleur semblait s'accrocher sa tte.
- Si je n'tais pas rester au collge, a ne serait pas arriv.
Le frre de Yumi commenait perdre espoir. Les ennuis qui s'taient abattus sur lui en un seul aprs-midi, lui semblaient tre des vnements, contre lesquels il n'avait aucune prise, contre lesquels il ne pouvait rien. Il poussa un gmissement, en se tenant plus fort la tte. L'image de la fume noire lui revenait encore en mmoire.
- C'tait quoi cette fume? Demanda le japonais dans un souffle.
Hiroki ferma les yeux, alors que la douleur redoublait de nouveau d'intensit. L'effet de l'aspirine avait t de courte dure et presque inefficace. Il eut l'impression que cette douleur venait de remonter tellement vite en intensit, qu'il croyait que sa tte allait finir par exploser. Quand le mal atteignit son point culminant, il pensa vraiment que c'est ce qui venait de se produire. Comme si un morceau de mtal incandescent venait d'apparatre l'intrieur mme de sa tte, alors qu'il se retenait de crier.
En un clair, il vit quelque chose. Une scne qu'il n'avait jamais vcue et que pourtant il voyait, comme si elle tait un de ses propres souvenirs. Il avait l'impression de parcourir un rseau lectrique la vitesse de la lumire et de s'arrter brusquement dans un appareil, qui semblait tre une lampe au plafond d'un couloir dsert. La scne se figea sur un plan fixe de la partie du couloir juste en dessous de la lampe.
La vision qui n'avait mme pas dur une seconde, s'estompa aussi rapidement qu'elle tait apparue, alors qu'Hiroki sursauta en ouvrant les yeux. Il avait pouss un long gmissement de douleur, mais n'avait ni crier de douleur, ni appel l'aide. Il respirait vite comme en proie, une motion violente, alors que sa douleur retombait son niveau de dpart. Ses mains tremblaient, alors qu'il se recroquevilla sur lui-mme.
- Qu'est ce que c'tait? Dit-il d'une voie inaudible, alors qu'il essayait de reprendre son souffle et le contrle de lui-mme.
Au prix d'un bel effort physique et mental, le garon parvint se lever et se dirigea la tte lourde vers son lit. Il allait se reposer jusqu'au dner. Peut-tre qu'aprs cela irait mieux. C'tait la seule ide claire qui lui traversa l'esprit. Les autres s'embrouillaient les unes avec les autres. Hiroki l'air compltement abattu et puis, s'affala sur son lit dans l'espoir de s'endormir. Au moins comme a, il ne ressentirait plus ce mal de tte. Mais celui-ci bien que moins virulent tait rest tel, qu'il n'arrivait pas trouver le sommeil, malgr la fatigue qui pourtant semblait le gagner.
Le frre de Yumi regarda le plafond avec des yeux ternes. Tout coup une ide sembla merger de la masse confuse de ses penses. Il se redressa brusquement pris d'un sursaut d'nergie et marmonna quelques paroles, qui rsumrent sa pense.
- Ce couloir...c'est celui o la fume est apparue.
Install devant son ordinateur, Jrmie tapait toute vitesse sur les touches de son clavier. Aelita tait debout ses cots et comme lui, elle semblait fascin par l'cran de l'ordinateur. Des indications complexes dfilaient rapidement, devant les deux jeunes visiblement trs concentrs.
Jrmie agissait en gardant son sang-froid. La prsence d'Aelita le troublait des fois. Il lui arrivait de craindre, de faire une erreur devant elle. Mais maintenant ce problme tait largement rgl. Il avait subi devant elle de nombreux checs, quand il travaillait sur la matrialisation. Mais elle avait toujours gard confiance en lui. Dsormais, sa prsence ne faisait que stimuler le petit gnie. D'autant plus que le programme sur lequel ils taient penchs, lui paraissait relativement simple mettre en place. Il sourit et dit en regardant la jeune fille.
- Voil, nous devrions avoir accs aux donns de la tour.
Sur l'cran, une tour apparut entourait par plusieurs indications. Le garon aux lunettes et la fille aux cheveux roses se penchrent un peu sur l'cran, l'air lgrement surpris.
- Visiblement la tour est dsactive. Commena Aelita. Mais on dirait qu'il y a encore de l'activit dans ses programmes.
Jrmie ne rpondit pas tout de suite, semblant rflchir.
- Cela ressemble une sorte de collecte d'informations, non? Rpondit-il en fronant les sourcils, apparemment trs concentr.
- Oui. Confirma la fille. C'est comme si la tour rassemblait des fichiers.
- Tu as dj vu cela auparavant sur lyoko? Demanda le garon en la regardant, avide d'en savoir plus.
- Non. Rpondit son amie en hochant lgrement la tte. Mais il faut dire, que je n'tais jamais rest dans une tour qu'on venait de dsactiver. Avant il y avait le retour dans le . Maintenant je reviens sur terre une fois la tour dsactive. Alors il est possible que cela se e toujours comme cela, mais qu'on n'en est jamais rien su.
- C'est quand mme trange. Je crois, qu'il vaudrait mieux analyser cette tour et voir ce qu'on peut apprendre. Dit Jrmie en recommenant taper sur son clavier.
- Quand le programme sera au point. Tu penses qu'on pourra immdiatement savoir, quoi doit servir une tour, chaque fois que Xana en active une? Demande Aelita.
- Bien sr. Lui rpondit-il en souriant. Grce ce programme, chaque fois qu'une tour active est localise, nous saurons quoi elle doit servir. Que Xana veuille prendre possession de quelqu'un, qu'il matrialise ses monstres sur terre, ou qu'il prenne le contrle d'un rseau lectrique, peu importe. L'ordinateur nous donnera la rponse tout de suite.
Aelita sembla enthousiaste en coutant son ami. Mais elle parut surprise, quand elle reporta son regard sur l'cran. Jrmie lui aussi semblait se trouver face quelque chose d'inattendue. Il pianota immdiatement sur les touches du clavier. Les donnes compliques qui apparurent devant ses yeux, semblrent achever de le dconcerter. Il dit simplement en regardant la jeune fille, qui semblait aussi troubler que lui.
- Et a, c'est quoi?
Ulrich tait allong sur son lit avec un cahier ouvert cot de lui. Il rvisait ou plutt essayait de rviser. Ces penses allaient plus vers Yumi et William, que vers les mathmatiques. Odd tait l, mais il jouait avec son chien. Les deux garons n'avaient pas chang une parole, depuis qu'ils taient dans la chambre. Ulrich dtacha son regard de son cours, qu'il lisait pour la troisime fois, sans vraiment assimiler quoi que ce soit. Il s'allongea sur le dos et regarda le plafond.
Comment fait Jrmie? Lui il aurait dj tout oublier, en s'immergeant dans le travail. Pensa le garon brun avec une expression mlancolique sur le visage.
Mais il n'tait pas vraiment du genre essayer de contourner les difficults. Il voulait les rsoudre et pas les viter. C'tait son cot fonceur, combattant.
Ce William, ce qu'il peut m'agacer. On devrait rgler cela d'homme homme.
Ulrich effaa cette ide de son esprit. Qu'aurait dit Yumi, si elle apprenait qu'il allait chercher la bagarre avec un garon, qui ne lui avait rien fait? Son seul tort aurait t d'tre trop proche de la jeune japonaise. Et celle-ci n'aurait pas tolr, qu'on s'en prenne quelqu'un juste parce qu'il est ami avec elle.
De toute faon, je ne vais pas casser la figure quelqu'un comme a, sans raison. Se dit-il, pour essayer de se donner meilleure conscience.
Mais hlas le souvenir de tout l'heure, quand il avait vu William la sortie de la bibliothque, lui revenait en mmoire. Il avait t prt un instant le frapper, l'attaquer sans aucune raison. Ce garon l'agaait sans aucune raison, part le fait qu'il tait trop proche de Yumi. Et chaque fois qu'il le voyait, qu'il l'entendait, il avait l'impression que c'tait une vritable provocation. Ulrich serra les poings. La colre revenait en lui, instinctivement. C'tait plus fort que lui, il ne ait pas William.
Il me cherche aussi. Chaque fois que je veux parler Yumi, il est l. Il veut m'en empcher. Ragea t'il intrieurement.
Et puis il avait Yumi aussi. Pourquoi restait-elle aussi ambigu? Est-ce qu'elle voulait simplement tre une amie des deux garons? Une amie, comme elle tait amie avec Odd et Jrmie. Elle ne lui avait jamais vraiment dit, comment elle le considrait. A chaque fois qu'il croyait avoir une rponse, l'attitude de la japonaise semblait tre un dmenti. Il regarda le plafond et songea en se dtendant un peu.
Yumi si tu me parlais clairement, au moins je serais fix. J'arrterais de douter.
Mais Ulrich semblait comme effrayer par cette perspective. Et si jamais la rponse de la jeune asiatique n'tait pas celle qu'il voulait. Que ferait-il? Il essaya de chasser cette ide. Finalement il n'osait pas affronter la ralit, comme il l'avait pourtant toujours fait. L c'tait quelque chose, contre lequel il se sentait dsarmer. La question qu'il se posa, n'tait pas: que ferait-il? Mais elle tait plutt: que pourrait-il faire? Abandonnant toutes ses penses le jeune garon choisit la mthode de Jrmie: s'abstraire dans le travail. Il se tourna nouveau vers son cahier.
Kiwi bondit ce moment sur le lit d'Ulrich et plus prcisment sur son cours. Ulrich sursauta et d'un revers de main rageur et puissant, il envoya le chien voler plus loin.
- Dgage de l! Sac puces! Rugit-il.
Odd qui tait assis sur son lit, bondit sur ses pieds et se prcipita vers son chien, en disant.
- Kiwi a va?
Le chien se releva sans problme, mais partit se rfugier dans un coin de la pice, en gmissant. Son matre se tourna furieux vers son camarade de chambre.
- T'es malade ou quoi?
- T'as qu' mieux le tenir ton sale clebs. Et fait en sorte qu'il ne me drange pas! Rpondit Ulrich, dont la voie venait encore de monter d'un cran.
- Eh! C'est bon! C'est pas parce que t'as des problmes avec Yumi, qu'il faut te venger sur les autres! Rpliqua Odd d'une voie gale celle d'Ulrich.
- Je n'ai pas de problme avec Yumi! Vous tes agaant ne parler que de a!
Cette fois le ton qu'employait le brun, tait suffisamment lev pour inquiter les occupants des chambres voisines sur la situation dans la chambre des deux garons. Fort heureusement pour Odd, bien qu'il s'tait lui aussi nerv, il gardait suffisamment de prsence d'esprit pour sentir que son camarade lui, risquait de perdre le contrle. Or il ne voulait pas en faire les frais. D'autant plus qu'il connaissait dj le rsultat d'un ventuel combat entre eux: il serait battu tous les coups.
- Trs bien. T'as qu' continuer de rler tout seul. Mais ce n'est pas une raison de t'en prendre aux autres. Dit le blond en tentant de reprendre son calme.
- C'est toi et ton sale cabot qui me drangeaient. Moi je vous ai rien demand. Rpliqua Ulrich, qui voulait contenir sa colre.
- T'as qu' pens ce que tu veux. Dit Odd d'une voie beaucoup plus calme, en prenant son chien dans ses bras.
Il se dirigea vers le tiroir amnag pour Kiwi et y dposa son chien.
- Tu restes l Kiwi. Tu ne bouges pas.
Le blagueur de service avait dit cela d'une voie gentille, pour calmer son chien, qui semblait inquiet de l'humeur de l'autre pensionnaire. Puis il alla s'installer son bureau. De cette manire il tournait le dos Ulrich et n'aurait pas croiser son regard. Il prit aussi son walkman, avec ses couteurs et se mit couter un tube des subsoniques. C'tait juste histoire de ne plus entendre son camarade.
Ulrich de mauvaise humeur se remit lire son cahier. Mais il jeta un regard nerver son voisin de chambre. Celui-ci avait mit le volume de sa musique tellement fort, qu'Ulrich avait l'impression que c'tait une provocation de plus. Et puis c'tait la faute de son chien tout a. Le garon brun sentait, qu'il n'avait vraiment pas envie de rester dans cette chambre. Cette fois la compagnie de son ami et de son animal, lui dplaisait plus qu'autre chose. Si l'on exceptait ses penses sur William, peut-tre. Toujours est-il qu'il sentait, qu'il allait srement aller voir ailleurs pour la nuit.
- Ce soir j'irais dormir chez Jrmie. Chez lui j'aurais la paix. Dit-il entre ses dents, pour lui-mme.
Mais dans la chambre de Jrmie, mme si les personnes prsentes taient calmes, l'atmosphre n'en tait pas moins lourde. Jrmie tait toujours devant son cran pianoter sur son clavier. Il finit par s'arrter et regarda son cran l'air peu satisfait.
- Alors Jrmie, tu trouves? Finit par demander Aelita, qui se tenait debout cot de lui.
- Non. L je ne comprends plus. Rpondit Jrmie visiblement perturb par un problme. Je ne vois pas comment on a pu faire cela. On dirait quelque chose de nouveau. Il faudrait voir si cela ressemble ce qu'a dj connu le supercalculateur.
- Attends. Dit calmement la jeune fille. Si nous reprenions tout depuis le dbut? On y verra peut-tre plus clair.
Le gnie blond soupira et pivota sur sa chaise, pour lui faire face. Il ferma les yeux un instant, l'air concentr et repris.
- Voyons. Des donnes sont collectes dans le supercalculateur et runis dans cette tour. Ca au moins c'est clair.
- Mais elles semblent avoir t dsorganises, un peu avant qu'on commence s'intresser cette tour. Poursuivit son amie, en le regardant dans les yeux et en dsignant l'cran de son index. Et visiblement c'est qu'elles ont t consultes.
- Oui mais justement je n'arrive pas comprendre comment, elles ont t consultes. Dit Jrmie, qui semblait dconcert en insistant sur le comment. Je ne trouve de traces nulle part, ni qu'il y est eut un ordinateur externe, qui aurait pirat le supercalculateur, ni que ce soit Xana, qui se soit intress ces donnes. On dirait que cela vient de nulle part. Qu'il n'y a jamais eut personne, qui s'est connect cette tour.
Les deux enfants restrent silencieux quelques instant. Le garon se tourna nouveau vers son cran, mais garda les yeux fermes et mis sa main sur son front avec l'air de rflchir intensment. La jeune fille quand elle se mit marcher vers le centre de la pice les bras croiss, se concentrant elle aussi pour trouver une solution.
- Mais Jrmie peut-tre que celui qui a fait cela, s'est arrang pour brouiller sa trace. De cette manire il ne peut pas tre localis. Rpondit finalement Aelita d'un ton apaisant, en revenant vers son camarade et en lui mettant la main sur l'paule.
- Non, je dirais plutt que c'est comme une sorte de , que mon ordinateur ne reconnat pas. C'est quelque chose de diffrent d'un classique. Reprit Jrmie sans la regarder, l'air perdu dans ses penses, apparemment toujours aussi captiv par le problme.
- C'est peut-tre Xana qui a mis cela au point. Supposa l'ancienne habitante de Lyoko.
- C'est possible. Si c'tait quelqu'un de l'extrieur, il lui faudrait un matriel extrmement puissant pour briser les dfenses du supercalculateur. Seul les gouvernements en ont et dans ce cas, je pense qu'on aurait dj reu la visite d'agents spciaux. A moins qu'ils n'aient pas russi localiser l'usine.
Jrmie avait parl avec un certain embarras, devant une pareille perspective. Pour le garon, l'ide que les autorits percent leur secret, avait toujours t une de ses plus grandes craintes. Il savait bien qu'Aelita tait prte se sacrifier, comme elle l'avait dj montr dans le . Et il tait bien conscient, que par soucis d'carter le danger, les forces de l'ordre n'hsiteraient pas dbrancher le supercalculateur. Il n'tait mme pas sr que le fait qu'Aelita soit maintenant relle, les ferait changer d'avis. Trop de vies taient en danger. Et pour le gouvernement, une seule vie ne valait srement pas les milliers qui pourraient tre menaces.
Aelita sembla inquite elle aussi. Elle avait toujours jug goste, les dangers que faisaient courir au monde sa simple survie. Cependant elle avait une telle confiance en ses amis, qu'elle tait persuade, qu'ils formaient le meilleur rempart qui puisse exister contre Xana. Mais des fois, dans ses moments de doutes, o lors des combats particulirement difficiles, elle se disait que son sacrifice serait peut-tre le seul moyen de stopper leur ennemi. Jusqu' prsent elle vitait ce sujet. Mais l avec l'ide que le supercalculateur puisse tre dcouvert, cette pense lui revenait en mmoire. Et c'est avec elle, que la fille aux cheveux roses suggra.
- Avec toutes les attaques de Xana, peut-tre qu' la fin, cela a fini par attirer l'attention. Dans ce cas il est possible que ce soit quelqu'un d'autre que Xana.
Son interlocuteur avait bien sentit o la fille voulait en venir. Il se fit de nouveau pivoter son sige, pour se tourner vers elle et voulant lui viter trop de soucis, il essaya de ramener le sujet sur un autre terrain qui tait peine plus rassurant.
- Oui. Ou alors il s'agit bien de Xana, mais je ne comprends pas comment il a fait. Pourtant il ne semblait y avoir aucune trace d'activit de Xana. Dit Jrmie visiblement embt, aussi bien par ce point, autant que par l'ide que leur secret soit dcouvert.
- Justement, c'est son but d'essayer d'agir sans qu'on le remarque. Mais je pense, qu'il faudrait voir qu'elles sont ces donnes qui l'intressent autant. De cette manire, on y verra peut-tre plus clair. Proposa la jeune fille en se penchant un peu vers le visage de son ami.
- Mais Aelita, il y a d'autres choses qui me proccupent. Avoua le jeune prodige en dtachant son regard de celui de son amie et se tournant vers son cran d'ordinateur. Premirement, nous l'avons dit. Il y a ces donnes qui sont collectes et qui ont t consultes sans que l'on sache comment.
- L d'accord. Se contenta de rpondre Aelita.
- Deuximement, la tour semble avoir commencer cette collecte d'information, peu aprs avoir t dsactive. Poursuivit le garon, les yeux toujours rivs vers l'cran.
- Cela peut trs bien tre Xana, s'il a mis au point un nouveau systme. Lui dit Aelita l'air convaincu.
- Et troisimement, il y a cette chaleur trange que tu as ressentie, aprs tre revenu sur terre. Conclu le gnie aux lunettes avec une pointe d'inquitude dans la voie.
- Je la ressens toujours. C'est trs trange comme sensation.
Jrmie ne rpondit pas, mais bougea sur son sige pour la regarder de nouveau. Il n'avait pas os lui demande, comment son tat avait volu. Mais il commenait s'inquiter trs srieusement pour son amie. Aelita semblait avoir devin ses penses. Maintenant qu'il s'tait tourn vers elle, ils se faisaient face. Elle lui dit, en se penchant sur lui un tel point que leurs fronts se touchaient.
- Ecoute Jrmie, je pense que tu devrais viter de te faire trop de soucis.
- Mais Aelita, je... je m'inquite... pour toi. Bafouilla t'il gn, que leurs visages soient si proches.
- Merci Jrmie. Rpondit-elle en reculant finalement, voyant son ami devenir de plus en plus rouge.
- Bon. Dit Jrmie en essayant de reprendre son calme. On va chercher qu'elles sont ces informations qui sont rassembles dans la tour. On pourra peut-tre enfin faire le lien avec cette chaleur que tu ressens. Hein?
La jeune fille qui avait elle aussi les joues proches de l'carlate, approuva d'un signe de tte. Elle pensa pour elle-mme.
Ce n'est pas le mme genre de chaleur, que quand je suis avec toi Jrmie.
Mais elle dit voie haute.
- C'est trange. Cette sensation c'est comme s'il y avait constamment quelqu'un avec moi.
Jrmie changea un regard inquiet avec son amie, avant de se replonger dans son travail de recherche. Il pensa un instant toutes les questions, qu'il devait rsoudre.
Une tour dsactive qui collecte toute seule des informations. Quelqu'un qui consulte ses informations sans laisser de trace. Et Aelita qui ressent une sorte de mystrieuse chaleur, aprs tre revenu de Lyoko. Qu'est ce que tout cela veut dire?
Milly, elle non plus ne quittait pas l'cran de son ordinateur des yeux. Depuis qu'elle avait reu la visite de madame Hertz, elle travaillait avec un trs grand soin la rdaction de la une, du prochain Echos de Kadic. Il fallait que cela plaise aux lecteurs potentiels et aussi Tamiya.
Elle se demanda justement, ce que faisait sa meilleure amie. Il lui en fallait du temps pour dvelopper quelques photos. La petite rousse soupira et regarda l'heure en bas de l'cran.
-18h40. Elle en met du temps.
Elle avait parl d'un ton las. Elle se replongea cependant avec nergie dans son travail. Ce journal c'tait sa ion. Elle se demandait mme, comment elle faisait pour vivre, quand il n'existait pas. Elle rflchit la manire de tourner une de ses phrases, puis se remis pianoter sur son clavier, mais avec moins d'habilit que Jrmie. Elle ne dtourna la tte que quand la porte s'ouvrit, laissant apparatre sa camarade de chambre de toute vidence satisfaite de ses clichs.
- C'est bon, toutes les photos sont dveloppes. Annona t'elle.
- Montre. Rpondit simplement son amie l'air srieuse, en tendant la main.
Tamiya lui a les quelques photos de la journe et resta debout cot d'elle, l'observer. Milly les regarda les unes aprs les autres avec attention, mais ne trouva pas celle qu'elle cherchait. Elle leva la tte avec un regard souponneux vers son amie, qui lui rpondit en souriant.
- C'est celle-ci, qui t'intresse?
La petite noire avec un air espigle tenait la main, la seule photo qu'elle avait prise d'Hiroki.
- e la moi. Dit aussitt Milly, en tendant nouveau la main d'un ton autoritaire.
Tamiya eut l'air amus de la raction brutale de son amie. Elle regarda la photo et affirma, avec plus de srieux et de calme.
- Madame Hertz nous a interdit de la publier, alors je vais la garder. On aura des ennuis, si jamais on s'obstine s'intresser ce garon.
- On en a besoin pour l'enqute. Insista la fille rousse qui avait l'air mcontente, en se levant de son sige, les mains sur les hanches. De toute faon, on ne risque pas grand-chose. On va juste aller parler avec ce garon pour en savoir un peu plus. Les profs n'en sauront rien. Et puis de toute manire, c'est notre lot de fouiller pour dcouvrir et faire clater la vrit. Alors e moi cette photo.
Tamiya avait cout trs attentivement l'nergique discours sur leur travail. Elle sourit une nouvelle fois un bref instant en regardant la photo, puis obtempra mais avec cette remarque.
- Tu ne craquerais pas plutt pour ce garon? Tu avais l'air trs enthousiaste, quand tu as demand madame Hertz dans quelle classe il tait.
Sa collgue qui avait enfin le prcieux clich, rpondit immdiatement en essayant de prendre un regard srieux.
- Je m'intresse surtout ce qu'il va nous dire.
Son interlocutrice sembla acquiescer d'un signe de tte, mais avec un soupir avant de rorienter la conversation.
- D'accord. Sinon tu as bien avanc pendant mon absence?
Milly se rinstalla devant l'cran d'ordinateur, pour le lui montrer.
- Oui, regardes donc un peu tout ce que j'ai rdig.
Son amie attrapa sa chaise de bureau et vint s'asseoir cot d'elle.
- Voyons voir.
Les deux filles restrent un bon quart d'heure lire, en changeant quelques paroles sur les rectifications apporter. Il tait presque 19h00 et elles dbtaient toujours sur certains sujets.
- A mon avis, il vaudrait mieux faire comme si le mystre n'tait pas rsolu. Dit Milly nergique. De cette manire, les lecteurs attendront avec impatience les prochains numros.
- Oui, mais il faudrait viter de trop polmiquer. Rpondit son amie beaucoup plus calme. Sinon, on risque d'avoir des ennuis avec madame Hertz.
- On ne parle presque pas du garon. Il n'y aura pas de problme.
Tamiya ne semblait qu' moiti convaincu par cette rponse catgorique. Elle semblait cependant prte laisser raison son amie et finit par lui dire.
- Si on en parlait devant le dner. Il est l'heure.
L'estomac de Milly grogna, comme pour confirmer. La rousse sourit un peu gne et choisit donc de suivre l'avis de sa camarade et aussi celui de son ventre.
- D'accord allons manger. Dcida t'elle de son ton normal.
Les deux filles se levrent et sortirent de leur chambre, qu'elles fermrent soigneusement clef. Elle taient toujours trs prudente l-dessus, car elles n'taient jamais exemptes de subir des mauvaises blagues. Et en plus en dehors de leur travail sur le terrain, elles avaient sur ordinateur de longues heures de travail de bureau, auxquelles elles tenaient normment. Alors qu'elles avanaient dans le couloir, en se joignant plusieurs groupes d'lves qui descendaient manger, Milly eut soudain une ide et en fit part sa collgue.
- Je n'ai jamais vu ce garon au rfectoire, il doit tre externe. Cela rduit dj notre champ de recherches.
La jeune noire acquiesa d'un vigoureux signe de tte et ajouta srieuse.
- En revenant, j'ai montr la photo deux ou trois siximes, que j'ai crois. Mais aucun d'eux ne le connaissait.
- Tu leur as dit pourquoi tu le cherchais? Demanda aussitt Milly avec curiosit.
- Oui. Rpondit Tamiya en souriant. Je leur ai dit, qu'une amie moi avait un faible pour lui et que je voulais savoir dans quelle classe il tait.
- Tu ne leur as quand mme pas dis a? S'exclama sa meilleure amie.
- Mais non, je ne leur ai pas dit pourquoi. Affirma sa collgue, le sourire aux lvres avant de redevenir plus concentrer. C'est srement pour cela qu'ils ne m'ont rien dit.
Milly rflchit un instant et sortit le carnet o elle prenait ses notes et en tira la photo, qu'elle regarda avant de dire.
- Un asiatique avec un pull moutarde, il ne doit pas y en avoir tant que a dans ce collge.
Les deux filles continurent marcher sans savoir que derrire elles, un garon qui avait entendu la dernire phrase les regardait stupfait. C'tait Johnny, l'ami d'Hiroki.
Jrmie regarda son cran et poussa un profond soupir. Il pivota sur son sige pour faire face Aelita, qui attendait assise sur le lit. Jrmie avait l'air lgrement dprim. Il attendit et se dcida parler.
- Cela ne donne rien Aelita. Mon programme n'est pas encore au point, puis il se e des choses bizarres. Il faudrait que j'y travaille sur l'ordinateur du laboratoire.
La fille aux cheveux roses sembla quelque peu surprise, surtout quand le garon avait parl de choses bizarres et demanda.
- Pourquoi que se e t'il, Jrmie?
Le gnie sembla hsiter. Il avait voulu viter de perdre la face devant son amie, mais avait aussi voulu viter de trop en dire. Il avait donc trop parl, ou pas assez. Il dtestait cacher quoi que ce soit Aelita. Elle tait depuis qu'il l'a connu sa confidente. Celle-ci d'ailleurs reformula sa question sur son ton calme et habituel.
- Tu n'avais aucun mal, travailler sur la matrialisation depuis ton ordinateur. Quel est le problme pour travailler sur une tour?
Cette fois Jrmie rpondit sans dtour, mais avec un air perplexe.
- C'est comme si la communication avec Lyoko tait altre. J'ai du mal capter ce qui se e exactement. Et finalement je sais qu'il y a des informations stockes dans la tour, mais je n'arrive pas y accder.
La jeune fille sembla lgrement inquite. Elle demanda en regardant bien Jrmie dans les yeux.
- Tu as une ide de ce qui brouille la communication? Cela arrive parfois tu sais, qu'il y ait des difficults de connexion entre la Terre et Lyoko.
Jrmie sembla reprendre un peu d'nergie, en entendant son amie qui tentait de le rassurer. Il rpondit l'air un peu plus dtermin.
- C'est vrai, ce n'est peut-tre qu'une concidence.
- Il y a autre chose, Jrmie. Ajouta l'ancienne habitante de Lyoko avec une expression trs srieuse et concentre, qui faisait penser un professeur en plein cours. Tu sais que les tours servent entre autre la gestion des diffrents territoires de Lyoko. J'ai dj remarqu des flux d'informations dans des tours dans lesquels j'attendais. Cela n'avait jamais t aussi dense et rapide que ce que nous avons vu. C'est pour cela que je n'en avais pas parl. Mais il est possible, que ce soit un programme automatique que les tours excutent. Peut-tre qu'aprs une attaque de Xana, elles doivent se remettre jour et qu'elles le font seul. Donc si c'est un programme interne de la tour, il est normal que l'on ne trouve pas de avec l'extrieur. Il n'y en aurait tout simplement jamais eut.
Aelita s'arrta dans son discours et reprit son souffle. Jrmie avait suivit avec ion. Finalement tout cela tait trs probable. Il rpondit avec un lger sourire.
- C'est peut-tre vrai. Et on aurait l'air idiot, si c'tait a. On se serait inquit pour rien.
Aelita sourit, mais un sujet d'inquitude tait demeur et elle le savait, donc elle reprit la parole.
- Il y a toujours, le problme de cette chaleur que je ressens. N'est ce pas?
Le sourire de Jrmie s'effaa ce rappel. Il confirma l'air grave.
- En effet, c'est peut-tre une attaque de Xana. Quand on y pense, avant que vous n'arriviez devant la tour, la mduse t'a attaqu. Elle t'a peut-tre implant quelque chose de nouveau ce moment l.
- Justement Jrmie, coutes-moi. On ne t'a pas tout dit sur ce qui s'est sur Lyoko et ton cran ne t'a pas permis de le voir.
Jrmie parut stupfait. Il s'tait quelque chose de particulier et ni Aelita, ni les autres ne lui en avait parl? Il pensait pourtant qu'ils formaient un vritable groupe d'amis. En plus comment ses amis avaient visiblement gard, une information qui avait l'air aussi grave. Il ragit brutalement.
- De quoi s'agit-il?
Aelita eut un mouvement de recul, puis elle rpondit calmement, en baissant le regard.
- C'est Yumi. Quand la mduse m'a attaqu et qu'elle est venue mon secours, la mduse l'a enserr, elle aussi. Mais elle semblait juste vouloir l'empcher de m'aider et...
Jrmie surpris se leva et s'avana vers elle et la coupa dans sa phrase.
- Hein? Mais c'est Yumi qui t'a tir de l? J'ai bien vu qu'elle a coll la mduse et qu'Ulrich et Odd taient trop loin pour vous aidez.
- Oui. Repris Aelita toujours calme. Ses ventails avaient manqus la mduse, mais quand ils sont revenus, ils ont sectionns les tentacules et cela nous a permis de nous librer. Comme Yumi n'avait pas subit d'attaque mentale de la mduse, elle m'a souffl de ne pas en parler. Et tu ne pouvais pas entendre, Odd faisait trop de bruit en criant et puis il y avait aussi les monstres qui explosaient aprs avoir t dtruit.
Cette fois, Jrmie l'avait laiss poursuivre sans l'interrompre. Il attendait debout au milieu de la pice, les bras croiss. Mais il sembla perplexe.
- Une seconde, il y a quelque chose qui ne colle pas. Je vois o tu veux en venir. La prsence que tu ressens serait celle de Yumi. En tant toutes les deux agrippes par la mduse, vous auriez eu une sorte de lien, qui se serait cr entre vous. C'est possible. Mais le problme, c'est que Yumi n'aurait pas demand ce qu'on ne s'assure pas de ce qui s'tait . Elle est bien trop intelligente pour cela. Je peux comprendre que tu ais accept de ne rien dire par amiti, mais pas que Yumi ait prise cette dcision.
Aelita avala sa salive. Elle joignit les mains comme si elle voulait prier et rpondit embarrasser.
- Elle a des problmes ces derniers temps. Il faut absolument, qu'elle vite les absences en cours. Elle essaye de faire comme si cela n'tait pas trop grave devant vous. Mais elle m'en a parl seulement moi, il y a peu de temps.
Jrmie sentait, qu'il y avait l plus grave que les ennuis traditionnels. Il insista donc en fixant son amie, qui gardait obstinment les yeux baisss.
- Quel est le problme?
Mais Aelita sembla ne pas vouloir lui rpondre. Elle dit dans ce sens.
- Je lui ai promis que cela resterait entre nous.
Jrmie prfra sur le coup rflchir. Il a en revue les problmes, que les retards en cours pouvaient engendrer. En se basant sur l'exprience, il en voyait deux: les problmes avec l'istration et ceux avec les parents. Il tait vrai, que les parents de Yumi semblaient quand mme assez svres. Il dcida de demander.
- Rponds moi simplement Aelita. Elle risque des problmes avec le proviseur ou avec ses parents?
Aelita le regarda, comme pour lui dire qu'elle ne devait pas en parler. Elle dcida de dire.
- Je prfre qu'elle te le dise elle-mme. Mais avec un peu de chance comme dirait Ulrich, il y a plus de peur que de mal.
Jrmie n'eut pas le temps de rpondre. On frappa la porte et Odd entra avant mme, que l'un des deux occupants de la pice n'ait rpondu.
- Vous venez tous les deux? C'est l'heure de manger. Il faut se dpcher, sinon il n'y aura plus de viande manger.
Jrmie sourit voyant que les soucis de Odd, eux taient toujours les mmes et bien connus de tous. Il dit alors.
- On arrive Odd.
Il ajouta en se tournant vers Aelita et en lui tendant la main pour l'aider se lever.
- Dpchons nous, les motions a creuse comme dirait Odd.
Une fois dans le couloir, Jrmie ferma soigneusement sa porte clef. Il avait des mois de recherches dans son ordinateur et il voulait absolument viter qu'un intrus quelque qu'il soit, vienne dtruire son prcieux travail. Odd les attendait visiblement impatient.
- O est Ulrich? Demanda Aelita l'air innocente.
- Il fait la tte. Il est dj descendu. Se contenta de rpondre Odd de manire vasive.
Jrmie soupira et souffla Aelita.
- Je te paris, qu'il s'est disput avec Odd. Par contre pour ce qui est de Yumi, on lui en parle demain ds la premire heure. Il vaut mieux, que l'on se parle tous pour essayer de rgler les problmes. D'accord?
Aelita approuva d'un vigoureux signe de tte.
- D'accord. Rpondit-elle d'un ton assez convaincu.
Pendant que les pensionnaires du collge commenaient aller manger, chez la jeune japonaise aussi l'heure du repas approchait. Dans sa chambre, Yumi avait russi oublier ses soucis, en se plongeant dans les rvisions. Mais en jetant un œil sa montre, elle vit qu'elle indiquait 18h51. Son pre n'allait pas tarder rentrer. Et le dner risquait fort de ressemblait un interrogatoire et un sermon de son pre. Dcidment la vie tait parfois bien pnible. Mais Yumi faisait face, ce genre de difficults depuis longtemps et commenait tre rompu pour ce qui tait d'y faire face.
Elle tait toujours allonge sur son lit, mais elle avait enlev ses couteurs pour se concentrer sur son travail. Elle regarda au plafond et rflchit.
Cette chaleur, ce n'tait pas naturel. Pourquoi l'ai-je ressenti en regardant Hiroki?
La pense de la mduse lui revint en mmoire. Elle avait vol au secours d'Aelita et la mduse n'avait rien trouv de mieux, que de l'enserrer pour la neutraliser. Est-ce qu'il s'tait quelque chose ce moment-l? Non. La crature de Xana n'avait pas mis ses tentacules sur ses tempes, comme elle l'avait fait avec Aelita. Yumi sur le coup avait pens, que cela n'avait pour elle qu'une attaque physique classique. C'tait-elle trompe?
J'espre que Xana ne m'a pas implant un virus moi aussi.
Cette pense l'avait effray un instant. Mais non, elle n'avait rien senti de tel. Le doute pourtant restait toujours prsent. Mais la japonaise n'eut pas le temps d'y penser d'avantage. Elle venait d'entendre une voiture se garer devant le garage de la maison. Elle regarda de nouveau sa montre, il tait 18h58. Elle comprit qu'un autre problme risquait de se poser elle. Maintenant que son pre tait rentr, elle allait devoir fournir de nouvelles explications. Elle avait certes eut le temps de se prparer, depuis qu'elle tait rentre la maison. Mais le moral lui n'y tait pas vraiment. Elle mentait sans cesse ses parents ses derniers temps. Cela lui posait un srieux problme de conscience. Elle envia un instant le sort de ses amis qui vivaient en internat.
L'instant d'aprs elle entendit la porte d'entre. a c'tait son pre qui pntrait dans la maison. Elle cru entendre sa mre le saluer depuis la cuisine. Il y eut quelques secondes de silence, avant qu'elle ne distingue la voie de son pre visiblement en colre. Yumi presque malgr elle se redressa, s'assit sur son lit et tendit l'oreille. Elle comprit quelques mots seulement, mais qui n'avait rien de rassurant pour son avenir. Elle entendit son prnom Yumi. Visiblement son pre tait dsormais au courant du retard et se lanait visiblement dans un long discours, car a aucun moment la japonaise n'eut l'impression qu'il ne s'arrte, ni n'entendit sa mre rpondre quoi que ce soit. Les mots encore et amis furent les seuls, qu'elle comprit tant qu'elle resta sur son lit. De toute vidence, il disait qu'elle tait encore en retard et que c'tait de la faute de ses amis. A sa manire, il avait raison. Mais Yumi mettait ses retards sur le compte de Xana et pour elle c'tait un choix volontaire que de combattre Xana. Donc la jeune fille estima, que ses amis n'taient pour rien dans ses retards.
Mais a, je ne pourrais pas l'expliquer mes parents. Songea t'elle.
Les explications allaient devoir venir de toute manire. La japonaise entendit sa mre visiblement au pied de l'escalier, qui appelait ses deux enfants d'un ton nergique et quelque peu autoritaire.
- Yumi! Hiroki! Venez! C'est l'heure de manger.
Yumi se leva et s'tira un instant. Elle prfrerait largement dormir plutt que de manger. Mais cela aussi, elle aurait des problmes pour l'expliquer sa famille. La jeune fille marcha vers la porte de sa chambre. Elle sortit et sentit comme lorsqu'elle y tait rentr une prsence cot d'elle. Elle ne pu s'empcher d'avoir un frisson et tourna la tte. Hiroki tait l de nouveau. Mais il a cot d'elle en dtournant le regard. Yumi repensa cette sensation trange, quand elle l'avait regard dans les yeux.
Lui aussi a senti cette chaleur. C'est sr. Ou alors c'est qu'il fait la tte.
Cette deuxime ide traversa l'esprit de la grande sœur. Peut-tre tait-il vex, qu'elle lui rappelle ses notes du dernier trimestre? Elle se posa la question. Tout en descendant lentement l'escalier derrire lui. Elle entra dans la cuisine sa suite. Finalement elle prfrait le regard de son frre, celui que son pre lui jeta quand elle mit les pieds dans la pice. M. Ishiyama regarda sa fille et dclara avec un ton trs svre.
- Yumi. Nous allons avoir une petite discussion. Tu tais encore en retard tes cours cet aprs-midi et cette fois a commence bien faire.
Yumi s'assit et ne rpondit rien. Elle releva quand mme la tte pour couter son pre. Elle croisa l'espace d'un instant le regard d'Hiroki. Elle se sentit encore une fois envahit intrieurement par ce sentiment de chaleur dsagrable. Il s'estompa ds que les regards des frres et sœurs se sparrent, laissant Yumi trouble et lui faisant mme oubliait la prsence de ses parents dans la pice.
Mais qu'est ce que j'ai ? Pensa t'elle en fixant obstinment son petit frre.
Sous-chapitre 5: Instincts