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Fanfictions
Le dsastre
crite par odd-4-ever le 26/10/2013 20h05
Note : 16,7/20 Catgorie : Autres
Lue 5091 fois Ils avaient t dcouverts. Ils avaient t spars. Et prsent, ils payaient le prix du dsastre qu'ils n'avaient pas pu empcher.

[size=18][center]Le dsastre[/center][/size]


-Et nous venons d'apprendre une nouvelle combien indite et surprenante. Combien de jeunes jouent aux jeux vido? Et combien d'entre eux ont-ils rv de pouvoir jouer en vrai leurs jeux vido prfrs?
Nous venons d'apprendre qu'un groupe de lycens a pu raliser ce rve. Mais que le rve a vite tourn au cauchemar. Nous rejoignons Alice Septine, notre correspondante Kadic, Paris. Alice, parlez nous de...

*****

-Tu ne veux toujours pas parler?
Lucien Vian, qui venait de poser cette question tait un homme d'une trentaine d'annes. Il avait de courts cheveux blonds, et des yeux marrons. Replaant du doigt ses lunettes sur son nez, il dit:
-Je te conseille de parler, Jrmie. Au cas o tu ne l'aurais pas compris, tes amis sont en danger. Et tu n'es pas non plus dans un cas plus enviable. Alors, explique nous comment toi, un simple lve de 5me a pu dcouvrir et utiliser un supercalculateur. Et envoyer ses amis dans un monde... virtuel...
Jrmie lcha un petit rire. Vian frona les sourcils.
-C'est a que vous n'avez pas compris... Je n'tais pas un simple lve de 5me... Je suis un surdou ! Et votre "collgue" l'a bien compris ! Et vous, vous ! insista Jrmie, vous ne comprenez rien ! Il vous mne en bateau, il vous utilise.
-Et pourquoi donc?
-Pour ensuite m'utiliser moi, rpondit simplement Jrmie.

L'image se stoppa net, fige sur Jrmie en face de Lucien Vian, se jaugeant mutuellement du regard...
-"Pour ensuite m'utiliser moi"... Tu as toujours t perspicace Jrmie.
En face de l'cran de l'ordinateur, un homme se tenait. Les mains dans le dos, il avait, plus tt, parl de longues minutes, sur un ton presque songeur, presque rveur.
-J'ai de grands projets, Jrmie, continua-t-il. De grands projets, oui. Et ces projets deviendront les tiens, Jrmie, je puis te l'assurer.
Il se retourna, et fixa, satisfait, le garon blond lunettes en face de lui, qui gigotait et se dbattait contre les liens qui le retenait attach la chaise sur laquelle il tait assis.

*****

Ils taient tous au centre de la tour. Odd tait assis au bord de la plateforme, Aelita au centre, Ulrich tait debout et faisait tournoyer son arme entre ses mains, Yumi tait assise en face d'Aelita, et William se tenait debout devant la sortie de la tour.
-Et on va rester l, alors? Lcha ce dernier. A se cacher, ... On est inutiles.
-Et qu'est-ce que tu veux faire? demanda Ulrich. Sortir dehors? Tu te souviens pas de ce qu'a dit Jrmie avant de... "partir"?! Les scanners ont t dtruits!
-Ce qu'a [i]dit[/i] Jrmie? s'tonna Odd. Tu veux dire beugler, oui ! O l'ont-ils emmen? Et qu'est-ce qu'ils lui font? s'inquita-t-il.
-Ils doivent l'interroger, murmura Aelita. Et il est tout seul face eux. Alors qu'en plus, il doit angoisser pour nous... Il doit se sentir tellement coupable pour ce qui s'est . Je me sens tellement coupable, moi.
-On ne pouvait pas prvoir, tenta Ulrich, sans trop y croire vraiment.
-Qu'on ait pu prvoir ou pas n'a pas d'importance... dit Yumi. Ce qui s'est est tout bonnement horrible...
-A votre avis, ils font quoi ? questionna Odd, prfrant changer de sujet.
-Ils doivent tre en train d'tudier le supercalculateur, l'ordinateur... rpondit Aelita.
-Mais tu as coup les communications, c'est a? dit William.
-Oui. Ils ne peuvent pas nous entendre, et nous, on ne peut pas les entendre.
-Comme a, on peut parler tranquille, sans qu'ils nous harclent de questions... commenta Odd.
-Ce qu'ils doivent faire Jrmie... Mais... qu'est-ce qu'on peut faire? s'cria Ulrich.
-Rien... dclara Yumi. Rien, on est impuissant, vulnrable... On doit rester dans la tour, si on va dehors, et qu'on perd nos points de vie...
-Mais si XANA active une tour? fit remarquer William. On ne pourra mme pas le savoir.

Ils se regardrent, partageant la mme rage, la mme impuissance, les mmes angoisses.

*****

[i]-Pourquoi ? Pourquoi t'es-tu mis en tte de sauver une personne que tu ne connaissais mme pas? Tu croyais mme au dbut qu'elle tait virtuelle! Te rends-tu compte de tous les risques que tu as pris ? Du danger de la situation dans laquelle tu te trouvais?
-Je sais. Je sais que ce je fais est insens. Mais il est sens d'tre insens, non ?
Le lieutenant haussa un sourcil.
-Laissez tomber, dit Jrmie. Croyez-moi, je sais que j'ai pris beaucoup de risques. Pourquoi ? Je ne saurai pas l'expliquer... En voyant le visage d'Aelita, j'ai su au fond de moi que... que je voulais me battre pour elle. Et au final, nous avons appris qu'elle est humaine. Alors, je me suis dit que j'avais bien fait.
-Et maintenant, avec tout ce qui se e, tu te dis toujours que tu as bien fait? demanda, implacable, Lucien Vian.
Jrmie soutint avec difficult le regard critique et acerbe de l'homme qui se tenait en face de lui. Il chercha une rponse, la bonne rponse.
Mais il se rendit compte qu'il n'en trouvait pas.
[/i]

*****

-Bien, Jrmie. Tu nous es d'une grande aide. Tu as bien mrit une rcompense. Tiens.
Et l'homme posa le plateau sur une petite table, situe en face d'un lit.
Et sur le plateau, il y avait quelque chose en plus que ce qu'il avait l'habitude de manger. Un dessert. Cela faisait un long moment qu'il n'avait que de maigres repas, fade et sans saveur.

Combien de fois avait-il donn ses desserts Odd? Et aujourd'hui, cela reprsentait une chose exceptionnelle dans sa vie bien morose.

Une fois l'homme parti -son bourreau, son gelier- il se rua jusqu' la table et sans retenue aucune, il prit la nourriture dans sa main -il n'avait pas encore le droit aux couverts- et s'empiffra littralement de son repas.

On dit parfois qu'un homme est dirig par son estomac.
Dans le cas prsent, c'tait vrai.

*****

-Moi je sors, j'en ai assez! s'cria Ulrich. Ca fait combien de temps qu'on est l?!
-Ulrich, arrte! dit Yumi.
-Mais on va pas rester ternellement dans la tour ! dclara William. Il y a bien une manire, un moyen d'intervenir.
-Hum, je peux peut-tre essayer quelque chose. Comme XANA, j'ai le pouvoir d'intervenir sur Terre, mais mes moyens moi sont plus limits.
-Ok, a vaut le coup d'essayer, approuva Yumi.
-Et tu comptes faire quoi? demanda Odd.
-Je vais essayer d'utiliser une des camras de surveillance pour voir ce qu'ils font dans l'usine, rpondit Aelita.

Elle ferma ensuite les yeux, cherchant se concentrer. Elle tenta alors de faire abstraction des regards de ses amis qui convergeaient sur elle.
Et puis, elle rouvrit les yeux. Devant elle, elle ne voyait plus ses amis, elle voyait le laboratoire. Elle tait dans la camra, son regard y tait, plus prcisment. Elle vit des hommes et femmes travaillant tout autour de l'ordinateur, tentant de dcouvrir les moindres dtails de Lyoko, les moindes dtails du monde dans lequel elle avait vcu, dans ce qui tait devenu sa maison. Et pour elle, ils s'introduisaient dans sa vie, c'tait une pure intrusion dans ce si intime, si prcieux.
-C'est magnifique, tant de puissance, disait l'un des scientifiques.
Une femme frappait sur le clavier, assise l o Jrmie s'asseyait toujours, puis dit son assistant avant de se lever:
-Nous allons le faire, c'est plus prudent.
-Dire que a aurait pu rester cach encore longtemps. S'il n'y avait pas eu... dclarait un scientifique.
-Et l, en faisant cette manip, tu peux remonter dans le temps.
-Ah, et celle-l, c'est pour les vhicules, expliquait un autre.

Aelita se connecta une autre camra, celle o se trouvait le supercalculateur.
-Oh bon sang ! s'cria la lyokoguerrire brusquement.
-Vous tes prts? questionna un scientifique.
-Vas-y Baptiste, commenta un de ses collgues.
-Quoi? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda la voix de William, alert par le cri de son amie aux cheveux roses.
-Non, ne fates pas a ! cria Aelita.
Mais cela tait inutile. On ne pouvait entendre une camra.
-Ils vont teindre le supercalculateur, lcha Aelita.
Les ractions de ses amis ne se firent pas attendre.
-Quoi?!
-Non!
-Non, impossible!
-Ils vont teindre le supercalculateur ! rptait la gardienne de Lyoko, choque.
-C'est pas possible, c'est pas possible... !
-Ne fates pas...

Mais Aelita n'eut pas le temps de terminer sa phrase..

Lyoko plongea dans le coma.
Et Aelita, Yumi, Odd, Ulrich et William avec.

*****

-Nous venons d'apprendre que le groupe scientifique, en accord avec les autorits, ont dcid d'teindre le supercalculateur. Ils ont jug que le pouvoir de cette machine est bien trop grand et que, entre de mauvaises mains, il pourrait devenir une arme extrmement puissante. Le supercalculateur sera donc mis sous surveillance. D'aprs nos sources, Aelita Stones, Yumi Ishiyama, Ulrich Stern, Odd Della Robbia ainsi que William Dunbar, sont rests dans le monde virtuel et, dj, des appels manifester contre ce que certains appellent un assassinat ont t mis sur les rseaux sociaux. Nous nous dirigeons chez M. Ishiyama, le pre de la jeune Yumi, pour savoir...

-Eh bien, Jrmie, il semblerait que plus rien ne te rattache ta vie d'avant, commenta son gelier, regardant d'un oeil satisfait l'cran de tlvision.
Jrmie resta imible, son visage ferm pour masquer le chaos qui avait pris place dans son esprit.

*****

[i]-Et donc, tu as russi rematrialiser Aelita, dit Lucien Vian.
-Oui...
-Tu lui as invent une fausse identit, de faux dossiers... Tu sais que c'est illgal?
-Oui. Mais c'est Aelita. Et je ferai tout pour Aelita, et a, a en fait partie.
-Je vois.
-Et vous, vous feriez de mme pour votre compagne, non?
-Compagne?
L'homme n'avait pas d'alliance, certes, mais...
-Vous avez un suon dans le cou, rtorqua Jrmie dans un sourire.[/i]

-Debout, ta pause est finie ! Allez, tu as du boulot ! Je veux que tu rendes un pare-feu infranchissable !
Les coups sur la porte de sa petite chambre le tirrent de son sommeil. Sans s'en rendre compte, il s'tait endormi pendant sa pause. Son gelier tait un tyran, mais il n'tait pas stupide, il savait qu'une personne fatigue tait une personne travaillant avec moins d'efficacit. Des pauses lui taient donc accordes.

S'extirpant tant bien que mal du lit, il sortit de sa chambre, et suivit son bourreau.
Une femme arriva soudainement un instant aprs.
-M., sommes-nous prts pour la runion bi-mensuelle?
-Oui, je conduis le jeune homme que voici son lieu de travail, et nous pourrons ensuite discuter de Deckard industrie.
-Deckard? C'est derrire cette entreprise que se cache Carthage alors ? s'exclama Jrmie.
-Carthage?!
L'homme se mit rire.
-Allons bon, ne dis pas de btises Jrmie. Carthage est mort en cherchant mettre la main sur Hopper. [i]Moi[/i], au contraire, j'ai laiss Hopper derrire moi, et j'ai continu ce qu'il tait incapable de faire.
-Mais qui tes-vous la fin? s'cria Jrmie. Pour qui on me force travailler alors?!
-Je m'appelle Tyron.

*****

-Les manifestations, qui ont rassembl plus d'un million de personnes selon les organisateurs, et 300 000 selon la police, pour ordonner le rallumage du supercalculateur et le sauvetage des cinq adolescents coincs dedans, n'ont eut aucun effet sur les rsolutions des autorits. Celles-ci restent campes sur leur position, au grand dam des parents de Yumi, Ulrich, Odd et William. Rappelez-vous les larmes de dsespoir de la mre de William Dunbar. Quant Jrmie Belpois, nous avons appris qu'il travaille prsent chez Deckard Inc. Et ...

*****
Ce jour-l, Jrmie eut le droit de sortir. Voir enfin la lumire du jour -depuis combien de temps tait-il retenu ici?!- lui fit du bien. Bien sr, il n'tait pas seul. Il restait toujours sous haute surveillance.
Il se promenait, sans but particulier, cherchant profiter de la chaleur du soleil sur son corps, de l'air sur sa peau. Ca lui avait tellement manqu. Un sanglot manqua de franchir la barrire de ses lvres, mais il le retint.
-Jrmie?
Il se tourna vers la voix qui venait de l'appeler. Son surveillant s'approcha prestement de lui. Avec la presse qui se dchanait sur l'affaire de Lyoko, chaque magazine ou chane de tlvision seraient prts vendre leurs mres pour recuellir son tmoignage.
Mais la personne devant lui ne faisait pas partie de la presse ou des mdias.
C'tait Laura.
-Laura? balbutia-t-il.
-Tu la connais? demanda son surveillant.
Il ne connaissait mme pas le nom de son chaperon...
-Elle tait avec moi quand j'tais encore au lyce, rpondit-il celui-dont-on-ne-connat-pas-le-nom.
Ce dernier en fut indcis. M. Tyron avait t trs clair. Il fallait priver Jrmie de tout ce qui le rattachait sa vie d'avant. Mais il valait mieux viter les soupons.
-On a un emploi du temps charg. Fates-vite !
-Alors, ce travail la Deckard, comment c'est? Tu as de la chance, commenta Laura.
Jrmie n'eut qu'une envie: l'attraper par les cheveux et lui hurler dans les oreilles que non, non, a n'allait pas. Mais elle ne savait pas. Personne ne savait.
-En tout cas, ta peau est devenue toute ple. Tu ne sors jamais ? plaisanta Laura.
-On peut dire a, dit-il sur le mme ton.
-Jrmie... lana son surveillant sur un air menaant.

A l'vidence, la petite blague -qui n'en tait pas une vu que c'tait la vrit- n'tait pas son got.
-J'ai rien dit, se dfendit-il Jrmie.
-Mais bien sr !
-Y a un souci? interrogea Laura.
-Non. Bon, on y va ! trancha le surveillant.
-Et pourquoi a? Insista Laura. J'ai pas le droit de parler Jrmie?

L'ambiance devint froide.
-Je vais parler avec Jrmie quelques instants, seule seul.
Elle prit par la main dudit Jrmie, et ils s'loignrent un peu. Le surveillant voulut les redre, mais l'air interrogatif de la jeune fille tait dangereux. Ils avaient dj t questionns sur l'arrive soudaine de Jrmie dans leur industrie. De plus, ils empchaient les parents de Jrmie de parler ce dernier, en faisant bien attention leur faire penser que c'tait le jeune gnie lui-mme qui ne voulait pas leur parler.
-Vous avez trois minutes, cria-t-il pour se faire entendre.

-Eh bien, ils sont stricts, fit remarquer Laura.
Cette dernire se tut rapidement. Le regard de Jrmie tait brillant, son visage marqu par une forte concentration.
-Laura... commena-t-il. J'ai pas beaucoup de temps. Laura, j'ai besoin de toi. Il faut que tu m'aides.
Il aurait tellement aim n'avoir personne impliquer dans cette histoire, mais il n'avait pas le choix.
-Il faut que tu m'aides, rpta-t-il.

*****

[i]-Et c'est donc comme a que tu as appris que Aelita est humaine.
-Oui. C'est la fille de Franz Hopper, rpondit Jrmie. Franz Hopper a t poursuivi par des hommes de Carthage, et il s'est virtualis, avec sa fille, sur Lyoko, pour leur chapper. Et l'homme que j'ai vu toute l'heure, il travaille Carthage, j'en suis sr. Il veut se servir de mes capacits intellectuelles. Et vous tes prts me laisser entre ses mains.
-Allons, tu ne crois pas que tu vas un peu vite dans tes dductions. C'est un collgue qui travaille dans une autre agence, tout simplement.
-Vous tes naf !
-Je ne te permets pas ! dit Lucien Vian en haussant la voix.
-Dommage pour vous, je me le permets tout seul ! [/i]

*****

Depuis qu'il avait appris qu'il travaillait pour celui qui tait devenu un de ses ennemis, on lui faisait travailler sur le Cortex. Bien sr, tout son travail tait au crible. On vrifiait tout ce qu'il faisait. Tyron ne voulait prendre aucun risque. Or laisser sans aucune surveillance celui qui lui avait tenu tte pendant de longs mois sur son propre projet tait un risque.
Une fois, Jrmie avait tent de s'opposer lui, de lui dire qu'il ne travaillerait plus pour lui. La correction qu'il s'tait prise, les punitions qui avaient suivies, avaient achev de le convaincre que ce n'tait pas la bonne mthode pour se sauver de cette situation.
-Bon travail, Jrmie. Tu as bien mrit d'aller dehors, commenta Tyron.
Tous les samedis, Jrmie avait le droit de sortir, accompagn.

Sans plus attendre, son surveillant attitr s'approcha de lui, et ils sortirent du grand btiment. Jrmie ne connaissait que le troisime tage. Il n'avait jamais t autoris se rendre aux autres tages.

En ouvrant les portes pincipales, l'air frais vint l'accueillir. Il prit une grande inspiration, puis se rendit l'endroit qui tait devenu le lieu de rendez-vous avec Laura.
Lorsqu'il arriva, elle tait dj l.
-Salut Laura !
-Salut Jrmie !
Ils s'assirent tous les deux sur un banc, tandis que le surveillant tranait tout autour d'eux.

Laura sortit de son sac un cahier de physique. Elle l'ouvrit, et le montra Jrmie.
-J'ai bien fait ce que tu m'as dit la dernire fois, et j'ai russi ce que je n'arrivais pas russir.
-Bien, parfait. C'est juste une question d'habitude. Il faut savoir er entre les piges.
-J'ai eu du mal, mais je sais bien prsent o regarder, et comment les viter. J'ai pu donc avoir la rponse que je voulais.
La jeune fille tourna ensuite une page, et Jrmie la regarda avec intensit.

Le surveillant ne voyait que le dos du livre, mais lui voyait quelque chose de bien prcis. Dans une taille ni trop grosse, ni trop petite, Laura y avait les mots "Tout est prt".
-D'accord, il faudra qu'on fasse a ensuite.

Leur conversation paraissait simple, badine. Deux adolescents qui discutent d'exercices en physique-chimie.
Mais la vrit tait toute autre. Ils avaient parl de quelque chose de totalement diffrent.

Quelque chose qu'il fallait mettre en action maintenant.

*****

-Aujourd'hui, cela fait prs de six mois que nous avons dcouvert Lyoko, ce monde virtuel. L'affaire semble peu peu se tasser. Mais nous vous avons prpar un dossier spcial, vous retraant l'histoire de ce fait divers exceptionnel. La dcouverte, le secret, les mensonges, le groupe, et enfin un dossier sur Nathan Thima, qui s'est retrouv malgr lui impliqu dans cette histoire. Tout a commenc le jour o...

*****

-Vous n'avez rien d'autre faire part traner autour de nous? demanda Laura celui-dont-on-ne-connat-pas-le-nom.
-Non, rpondit-il sur un ton glacial.
-Dommage pour vous, dclara Laura.
Le surveillant leva les yeux au ciel. Yeux qui le brlrent quelques secondes plus tard lorsque Laura les asperga de bombe lacrymogne.
Il se mit crier. Puis il tomba sur le sol par un coup de pied de Jrmie.

Ils avaient bien fait attention ce qu'il n'y ait personne ce moment-l. Mais ils se dpchrent pour ligoter, et bailloner cet homme l'identit inconnue. L'effet de surprise, voil la raison de leur victoire sur lui.

Ils n'avaient pas le temps de trouver un endroit o le cacher.
-Bien jou Laura.
-Bien jou toi aussi. On forme vraiment une bonne quipe.
-Oui, allez, perdons pas de temps.

Ils laissrent l'homme sur le sol, puis ils se mirent courir.
Ils couraient, ils le savaient, vers leur destin.

Des flocons de neige se mirent tomber, peu peu, recouvrant lentement les rues de Paris.
Il neigeait.

*****

[i]-Pourquoi avoir intgr William votre bande, lui en particulier? demanda l'inspecteur.
-Il avait prouv sa valeur, ses capacits de guerrier.
-Et que s'est-il ensuite?
-Ca a mal tourn, rpondit Jrmie. Il est tomb entre les griffes de XANA.
-Ah, XANA, parlons-en ! Tu nous dcrit XANA comme un danger, mais nous n'avons rien vu de tel pour l'instant.
-C'est comme je le disais: naf ! Vous ne comprenez pas le danger qu'il reprsente. Moi si. Et je pourrai aussi sauver mes amis coincs sur Lyoko, mais vous ne voulez plus me laisser approcher le supercalculateur !
-Parce que tu as fait assez de dgts comme a ! rtorqua Lucien Vian.
-Vous ne comprenez rien !
-C'est toi qui ne comprend pas la situation dans laquelle tu es ! Et les consquences de tes actes. Comme tu le sais trs bien, ton fameux retour dans le ne ramne pas les morts.[/i]

*****

-On n'a pas beaucoup de temps, prvint Jrmie. Ils vont vite se rendre compte de mon absence. Et Tyron va comprendre trs rapidement o je suis all.
-Ne t'inquites pas, dit Laura.
Ils se trouvaient en face de l'usine, tout prs du pont. Et, sur ce pont, ils voyaient un policier.
-Dans quelques instants, il va prendre sa pause, et tre remplac. Mais on a toujours quelques secondes entre le moment o il part, et le moment o son collgue vient prendre la relve.
Comme Laura venait de l'indiquer, l'homme qu'il voyait en face regarda sa montre et, avisant l'heure, se mit marcher sur le pont, quittant ainsi son poste. Il tourna sur la droite, puis se mit s'loigner.
-Vite, c'est le moment, prvint Laura.

Ils reprirent leur course effrne vers l'entre de l'usine. Au moment o ils arrivrent, un autre policier s'approchait du pont.
Au lieu de sauter pour attraper une corde et arriver devant l'ascenseur comme il avait toujours eu l'habitude de le faire, Jrmie suivit Laura qui longeait le mur, vitant ainsi le policier qui montait la garde devant le monte-charges.

Heureusement pour eux, Jrmie connaissait les moindres recoins de cette usine. Ce qu'il n'avait pas manqu de dcrire celle qui tait devenue, au fil du temps, une amie.

******

-Ce que les autorits craignaient est arriv. D'autres pays comment crer leur propre supercalculateur, tentant d'galer la puissance du monde virtuel qu'est Lyoko. La appelle la raison, mais rien n'y fait, et l'Etat craint prsent une guerre de supercalculateurs.

-Voil, on y est ! s'exclama Jrmie.
Ils taient s par la salle des turbines, puis avaient long le long corridor avant d'arriver dans le laboratoire. Ce dernier avait t gard au tout dbut de l'affaire, puis on avait dcid que cela n'tait plus la peine.
Jrmie et Laura n'avaient eu donc aucun mal s'y rendre, et ensuite descendre en salle des scanners.

La salle des scanners ...
Jrmie se souvenait encore clairement de ce qui s'tait dans cette salle. Il regarda chaque impact de balles qu'on pouvait voir dans les murs, ainsi que sur et dans les scanners. Il s'approcha de l'endroit o s'tait tenu Nathan Thima. Baissant les yeux, il voyait encore la trace de sang sur le sol. Elle avait sch, et s'tait assombrie.
-Je n'en ai donc rpar qu'un, comme on avait convenu.
-De toute manire, rparer les trois aurait pris trop de temps, dit-il. Ta bombe lacrymogne est prte?
-Oui, allons-y!

Ils devaient maintenant se rendre dans la salle du supercalculateur.
Et le rallumer.
Pour sauver ses amis.

Il l'esprait en tout cas.

*****

[i]-Et donc vous avez utilis un... clone de William? pour plier son absence.
-C'est exact. On savait que a ne durerait pas ternellement, alors on a tout fait pour ramener le plus vite possible le vrai William. On avait vraiment peur qu'on apprenne notre secret.
-Mais finalement, on l'a appris. Mais si vous n'aviez pas fait autant de cachotteries, on aurait peut-tre pu viter tout a !
-Et que croyez-vous? se mit crier Jrmie. Que je suis heureux de tout ce qui s'est ?! Non, je ne le suis pas. Je me sens coupable en vomir ! J'ai envie de m'arracher les cheveux, la peau... d'oublier tout ce qui s'est , de tout recommencer. J'ai peur de croiser ses enfants, parce que je sais que je ne pourrai pas er leurs regards accusateurs...
-Crois-moi Jrmie, tu n'es pas le seul fautif. Vous tes TOUS fautifs. Vous avez chacun pris la responsabilit de vous engager dans cette affaire. Tes amis sont autant responsables que toi de ce qui s'est .
-Laissez-moi juste prciser une chose... Ni moi, ni mes amis, ne contrlont qui XANA xanatifie.[/i]

******

-Ah !
Le policier eut peine le temps de crier que Jrmie le baillna. Il n'y avait rien de mieux que l'effet de surprise. Qui s'attendrait ce que deux enfants jaillissent du plafond par le biais d'une corde ?
Ce policier eut le mme sort que celui-dont-on-ne-connat-pas-le-nom. Jrmie eut un temps d'arrt face au revolver de l'homme qu'il voyait. Un instant, il eut l'impression d'tre retourn en arrire, d'entendre nouveau les coups de feu, les cris... De voir le sang qui jaillit...
-Jrmie?
Il sursauta, secoua la tte, puis regarda Laura.
-Tu veux le faire?
Voulait-il rallumer le supercalculateur ? Oui, il le fallait. Mais le toucher lui semblait soudain insurmontable.
-Fais-le, dit-il.

Laura prit sans tarder la manette, et l'actionna, ramenant la vie le supercalculateur.
-Allez, pas un instant perdre, dit-il.
Ils remontrent immdiatement en salle des scanners, grce au mcanisme qui leur avait permis de descendre, tandis que le policier gesticulait dans tous les sens, cherchant vainement se dtacher de ses liens.

*****

Les yeux d'Aelita s'ouvrirent brusquement. La jeune fille regarda tout autour d'elle. Elle semblait se rveiller d'un long sommeil. A ses cts, Odd se redressait, hagard.
-Oul, qu'est-ce qu'il s'est ?
-Je ne me souviens de rien, balbutia Yumi qui peinait se relever.
Ulrich ouvrit son tour les yeux, puis se mit froncer les sourcils, se demandant ce qu'il faisait sur Lyoko.
-Mais qu'est-ce qu'il s'est ? demanda William, qui s'tait "rveill" aussi.

-Vous m'entendez?
-Jrmie? lana Odd.
-Dvirtualisez-vous un par un, vite ! pressa le jeune gnie.
-Quoi? s'tonna Yumi.
-Ne discutez pas, et fates ce que je vous dis !
Les lyokoguerriers se regardrent, puis haussrent les paules, acceptant l'ordre.
-Aelita, toi l'honneur, dclara le flin virtuel.

Quelques flches lasers, et la gardienne de Lyoko fut dvirtualise. Quelques secondes plus tard, elle rapparut sur Terre.
-Monte au labo, Aelita, vite !
La jeune fille ne comprenait pas. Pourquoi autant d'empressement, de panique? Mais elle savait qu'elle aurait ses rponses aprs.

Les uns aprs les autres, ils revinrent sur Terre, par le biais du seul scanner disponible. Ce fut Yumi la suivante, puis Odd.
-Je vais te dvirtualiser, t'inquites pas, dit William sur un ton faussement sympathique.
-Oh mais non, je vais le faire, ne te donnes pas cette peine, assura Ulrich.
Ce fut Jrmie qui trancha. Il ramena d'abord William en tapant sur les touches du clavier, puis Ulrich.

Quelques instants plus tard, ils taient tous au laboratoire.
-Euh, Laura? s'tonna Odd.
Ils n'eurent pas le temps d'expliquer quoique ce soit, le monte-charges venait d'tre actionn.
-Oh non, j'ai compltement oubli de le bloquer. Vite, il faut fuir, cria Jrmie. Ne discutez pas, fuyez !
Mais pour Aelita, elle n'avait pas besoin de discuter. Elle venait de se souvenir. Sa mmoire revint lui rappeler avec force ce qu'elle avait oubli.
-Oh mon dieu... balbutia-t-elle. Peu peu, chacun d'entre eux se souvint du dsastre. Ils poussrent des exclamations horrifis.

Mais ils n'avaient plus le temps de s'apesantir; il fallait fuir.

*****

[i]-Et aprs, on sait tous ce qui s'est . Votre folie a conduit la mort d'un homme.
-C'est aussi cause de XANA qu'il est mort, dit Jrmie.
-Peut-tre, mais c'est toi qui a rallum le supercalculateur.
-Aelita a fait aussi vite qu'elle a pu. Et il ne restait plus qu'elle et Yumi qui soient capables de dsactiver les tours.
La porte s'ouvrit soudain. C'tait l'homme que Jrmie avait vu et qu'il souponnait qu'il travaillait pour Carthage.
-Je vais prendre la suite, M. Vian. Nous savons prsent tous ce que nous devions savoir.
-Vous tes sr? demanda Lucien.
-Parfaitement.
Et le regard de l'homme s'ancra dans celui de Jrmie. Ce dernier dglutit. Il savait ce qui l'attendait. [/i]

*****

Ils criaient.

Ils se trouvaient dans les gots, courant en perdre haleine pour viter les hommes de main de Tyron, ainsi que la police.

Et ils criaient parce que Jrmie n'tait plus leurs cts, mais se trouvait bien plus loin, bless la tte, le corps moiti plong dans l'eau. En tentant de s'extirper de la poigne d'un homme de main de Tyron, il s'tait cogn violemment contre une poutre, et avait gliss dans l'eau. Durement bless la tte, vomissant, il peinait remonter sur la plateforme.
Laura, quant elle, avait t attrape par la police, mais elle avait cri, tentant de prvenir de la gravit de la situation:
-Ils sont tous en train de construire des supercalculateurs. Si a continue, il va y avoir une guerre virtuelle.

Aelita, Yumi, Ulrich, Odd, et William continurent de courir. Se rfugiant derrire un mur le temps de souffler une seconde, ils cherchaient comment mettre fin tout a.

-On n'a plus qu'une solution. Empcher que tout a arrive. Vous avez entendu Laura, d'autres pays sont en train de crer des supercalculateurs. Et dans de mauvaises mains, a peut devenir une arme redoutable. Il faut empcher a, dit Aelita.
-Et comment? demanda Odd.
-Revenir au moment o tout a commenc.
-Mais comment?
-On va utiliser toute l'nergie du supercalculateur, rpondit Aelita.
-Et on va revenir au moment o le policier s'est fait tuer, c'est a? insista Odd.
-Non, au moment [i]o tout a commenc[/i].

Ils savaient tous ce que cela signifiait. Aucun d'eux ne le voulait. Cela se voyait sur leurs visages ferms, tristes, rsigns...
Mais ils n'avaient plus le choix. Tout cela les dait compltement.


Ils retournrent tant bien que mal au laboratoire, perdant William au age qui fut attrap par un policier.

Une fois arrivs, Aelita bloqua le monte-charges, puis commena entrer la procdure de retour dans le temps. Ulrich, Odd et Yumi l'entouraient, les yeux remplis de regrets. La gardienne de Lyoko dtourna presque toute l'nergie du supercalculateur pour la mettre dans le programme du retour dans le .

-Ca y est... dit-elle.
Ils se regardrent. Puis Aelita leur fit un sourire.
-Merci pour tout, dit-elle. Merci, vraiment.
Odd ne put retenir ses larmes, tandis qu'Ulrich pinait les lvres, tentant de contenir les siennes. Yumi, quant elle, ne quittait pas du regard son amie.
-Ensemble? demanda la fille aux cheveux roses.
-Ensemble, promit Yumi.

Ils se rapprochrent du pupitre. Et, d'un mme mouvement, ils appuyrent sur la touche Entre. Puisant

quasiment toute l'nergie du supercalculateur, le retour dans le fut enclench.
La lumire les engloba, et ils remontrent le temps.

Ils remontrent le moment o Nathan avait perdu la vie, le corps perc par des balles, ses yeux perdant le symbole de XANA mesure que la vie le quittait; ils remontrent les moments o ils avaient t confronts Tyron sur le Cortex; ils remontrent l'instant o ils croyaient avoir vaincu XANA.
Tous ces moments pendant toutes ces annes, toutes les attaques, tout les fous rires, toutes les sorties, leurs instants de complicit. Tout, tout...

Tout fut englouti par le retour dans le temps.
Tout fut remont en un claquement de doigts.

Et, quand il rouvrit les yeux, Jrmie n'tait plus en train de mourir, non, il se trouvait dans un corps plus jeune, l'usine, au moment o il s'apprtait rallumer pour la premire fois le supercalculateur.
Le moment o il allait rencontrer Aelita.

Il comprit immdiatement ce qui allait se er. Il devait simplement attendre, attendre que ses amis arrivent. Il profita alors de ce temps pour aller chercher un objet dans l'usine. Il ne mit pas longtemps trouver. Et, lorsqu'il revint, Ulrich, Odd et Yumi taient prsents. Il aurait aim que William soit l aussi, mais son inscription au collge Kadic se produisit bien plus tard, et il savait bien qu'il ne pourrait pas venir ce soir.

-Vous tes prts? demanda Yumi.
-Non.
-Non.
-Non plus.
-Moi non plus, avoua Yumi.

Mais ils n'avaient pas le choix. Ils devaient le faire. Ce qui s'tait , ce dsastre, une apocalypse pour eux, pouvait tout moment se reproduire s'ils ne faisaient rien.
-J'ai pris ce qu'il fallait, dclara Jrmie.
Dans sa main se trouvait une barre de fer.
-Qui commence? demanda Odd.
-Je vais le faire, rpondit le jeune gnie.

Ulrich ferma les yeux, le flin dtourna le regard, tandis que Yumi tentait de garder son sang-froid.
Jrmie s'approcha du supercalculateur, prit de profondes inspirations, leva la barre bien haut...
Puis l'abaissa brutalement sur le supercalculateur.
-Pardon Aelita, sanglota-t-il.


Il tendit la barre de fer sur le ct, appel implicite pour dire " votre tour". Yumi prit la dcision d'tre la deuxime. Attrapant d'une main tremblante l'objet, elle regarda le supercalculateur, puis frappa son tour. Elle voulut arrter de trembler, mais c'tait impossible. Ce n'tait pas uniquement le supercalculateur qu'elle frappait cet instant prcis, c'tait aussi Aelita.
Elle frappait Aelita. Elle dtruisait Aelita.
-Pardon...


Ulrich la prit en troisime. Il souleva la barre, mais n'arrivait pas trouver le courage pour l'abaisser. Il resta dans cette position pendant quelques instants puis, poussant un cri de rage, il la cogna contre le supercalculateur, le dtruisant encore un peu plus, faisant jaillir des bouts tout autour. Des composants commenaient s'parpiller sur le sol. Mais il ne fallait pas s'arrter.

Ulrich se retourna, puis tendit la barre Odd. Celui-ci lui jeta un regard presque implorant, mais il n'y avait pas de choix possible. Levant le bras, il attrapa avec une lenteur extrme l'objet puis s'approcha de ce qu'il fallait casser.
-Pardonne-moi Aelita, murmura-t-il.

Il ne voulait pas se laisser le temps de rflchir, sinon il savait trs bien qu'il partirait en courant d'ici. Alors il frappa, frappa, utilisant sa force pour abmer le supercalculateur. D'autres bouts se mirent voler tout autour.

Et ils continurent. L'un aprs l'autre, ils usrent de la violence pour radiquer l'objet de toute cette catastrophe.

Soudain, le monte-charges fut actionn. Se retournant brusquement, la bande se mit paniquer. Mais, quand les portes s'ouvrirent, ils se rendirent compte que c'tait William.
-Dsol du retard, lana-t-il sans grande conviction.
il vit la barre dans la main de Odd, puis s'approcha. Le flin la lui donna, et celui qui fut un jour xanatifi l'attrapa.
-Excuse-nous Aelita, mais on peut pas faire autrement, dit-il.
Et il frappa son tour.

Ils ne surent pas combien de temps la destruction du supercalculateur dura. Mais ils savaient une
chose... leur douleur et leurs regrets dureraient longtemps.

Un un, ils dtruisaient le supercalculateur.
Ils dtruisaient Lyoko.
Ils dtruisaient Aelita.


Ce fut Jrmie qui porta le dernier coup. Et, rejoignant les dbris de ce qui fut leur secret pendant si longtemps, de leur lien, de leur cause, la barre mtallique retomba de ses mains, s'crasant bruyamment sur le sol.
Jrmie se mit ensuite pleurer, ne retenant ni ses larmes, ni ses cris.


Il n'avait mme pas eu le temps de lui dire adieu.


Commentaires
Note :
20
Commentaire de DerDoctor - Post le 05-04-2016 22:49

Ce texte mrite d'tre vu!

Note :
20
Commentaire de DerDoctor - Post le 05-04-2016 22:48

Pour compenser un "0" non-mrit.

Note :
20
Commentaire de DerDoctor - Post le 05-04-2016 22:48

excellent.

Note :
20
Commentaire de Aelita-fan - Post le 12-02-2014 21:31

La note !

Note :
0
Commentaire de Aelita-fan - Post le 12-02-2014 21:30

J'en ai pleur la fin... c'est tellement triste. Mais bravo :)

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