Ce texte est l'oeuvre d'une certaine Clewilan.
Note(s) : la phrase en italique est cense tre "en japonais dans le texte".
L'aroport tait gigantesque. Dmesur. Et pourtant, ce n'tait mme pas la capitale; mais d'aprs ce qu'il avait lu et vu, toutes les mgapoles du pays taient l'image de l'univers bourdonnant dans lequel il venait de dbarquer.
Il tait visiblement le seul paum du coin, mais au moins il ne paniquait pas, et c'tait dj a. Et puis il pouvait se dbrouiller: aprs tout il tudiait la langue depuis un certain temps maintenant.
Un maigre sac l'paule, il trouva la sortie, et se coina dans le mtro aprs avoir trouv lequel il devait prendre. Une correspondance, puis deux, et il se retrouva dans le train pour la proche banlieue ouest de Kyoto. Personne ne faisait vraiment attention lui, peut-tre parce que la majorit cherchait simplement grappiller quelques minutes de sommeil en plus.
Il se demanda un instant si c'tait vraiment vivable et ce qu'elle en pensait. Il se permit un mince sourire. Il allait bientt savoir.
Son portable vibra, recevant enfin un message envoy une heure plus tt. "T'es arriv ?" N'osant imaginer le prix d'un texto partant du Japon vers la , il voulut crire une rponse courte mais ne put s'empcher de prciser que non, il ne s'tait pas perdu au cas o un certain blond aurait pos la question. Ils devaient bien se moquer, tous les trois.
Quand il sortit du train, pouss par un flot de personnes presses de rentrer chez elles, il se retrouva face une nouvelle difficult: trouver la maison. Parce qu'il avait refus qu'on lui imprime un plan, et qu'il ne savait pas vraiment o aller. Il russit nanmoins se faire comprendre et suivre les explications du premier ant qu'il trouva - sans s'attarder sur le fait qu'on le regardait un peu bizarrement. Et puis il finit par se retrouver devant un pavillon pas si diffrent de son ancien chez-elle.
C'tait bien la seule chose ne pas trop avoir chang…
Il songea un instant escalader la gouttire, comme avant, mais vu qu'il ne connaissait pas les lieux, et qu'il n'tait pas attendu, il ne tenait pas finir au commissariat. Alors il inspira un grand coup, franchit le portail, mais la porte d'entre, elle, s'ouvrit avant qu'il n'ait pu l'atteindre. De la maison sortirent trois tudiantes - du moins c'tait ce qu'il supposait - et elles eurent une moue suspicieuse quand elles le reprrent. Puis elles semblrent raliser quelque chose: elles changrent un regard entendu et lui glissrent des sourires complices en babillant toute vitesse. Cependant il crut distinguer le mot kawaii parmi leurs gloussements, ce qui ne l'aida pas vraiment. Avant de tourner au coin de la rue, elles lui firent de petits signes trs agits de la main auxquels il rpondit par politesse, moiti gn et ne sachant pas pourquoi.
Il dcida de ne plus se prendre la tte et sonna.
- Mahiro-chan, si tu as encore oubli un livre la maison je-
Elle s'arrta en voyant qui l'attendait l'entre de chez elle.
- Ulrich, souffla Yumi - y avait-il un stade aprs l'bahissement total ?
- Tadaima, fit-il comme si la situation tait la plus naturelle du monde, alors qu'au fond il devait avouer qu'il tait mort de trouille.
Elle avait sacrment mri, depuis trois ans. Et il tait vident que les photos qu'elle avait envoyes toute la bande ne lui rendaient pas justice.
… Non, non, non; il n'aurait pas d penser a; enfin quoi, il n'tait plus un collgien idiot qui avait le bguin pour une fille - et quelle fille! - d'une classe suprieure, et devait sortir une super-phrase genre maintenant pour montrer que lui aussi il -
- Okaerinasai, fit-elle lgrement perplexe, sans peut-tre rflchir ce qu'impliquait cette rponse, offerte un peu par rflexe. Mais… Qu'est-ce que tu fais l ?
Ah, oui, si elle prenait les devants il allait certainement s'en sortir. Tant pis pour la phrase classe.
- Une surprise ? tenta Ulrich.
Et elle sourit et ce fut la fin. Bon sang, ce qu'elle lui avait manqu.
- Bon, on ne va rester l, rentre. Je suppose que tu n'avais pas prvu d'autre endroit o dormir, de toute faon.
- Ben, non.
- Et pourquoi pensais-tu qu'on t'aurait laiss faire ?
Il voulut dire quelque chose mais rien ne sortit - il avait visiblement fait une erreur et -
Et il vit qu'elle se moquait. Ca aussi, a lui avait manqu.
- Je savais que tu ne rsisterais pas.
Il ralisa juste aprs l'normit qu'il venait de sortir, cependant Yumi ne releva pas, se contentant de remettre une de ses dsormais longues mches derrire son oreille, avant de lui prendre doucement la main pour l'emmener au salon.
- On reparlera de ce dernier point ce soir, lui glissa-t-elle juste avant qu'Hiroki n'clate de rire en voyant le nouvel arrivant.
- Ben t'en as mis du temps pour venir, Ulrich!
Ce dernier eut un sourire.
- Ouais.
Mais maintenant, songea-t-il en observant sa compagne qui rayonnait et le fixait avec la mme intensit, leurs routes allaient peut-tre arrter de croiser et finir par suivre la mme trajectoire.
Par Clewilan